Un quatuor revisite toute la musique de Johnny
Un quatuor féminin strasbourgeois revisite le répertoire de Johnny Hallyday
Il n’est pas question des Co-Smet dans le testament de Johnny Hallyday. De toute manière, le quatuor féminin strasbourgeois « ne s’attarde pas » sur ces histoires d’héritage. Mais préfère se concentrer sur d’autres facettes du chanteur décédé. A savoir « sa générosité artistique » et sa capacité à « rassembler les gens ». Comme il a réuni, finalement, autour de son répertoire les Co-Smet Annabelle Galland, Marielle Schmitt, Léa Decque et Claire Pancho, quatre trentenaires parties pour d’abord travailler sur Edith Piaf, avant de se rejoindre sur du Johnny, comme une évidence.
« Il y a de la matière »
Le groupe reprend depuis plus de deux ans maintenant le répertoire de l’idole française (lire l’encadré). Rectifions : il se réapproprie les titres du Taulier pour livrer une version brésilienne d’« Allumez le feu » ou d’autres adaptations singulières de « Retiens la nuit » et « Ma gueule ». « Le but n’est pas de le copier, parce qu’on ne peut pas rivaliser, mais de changer les arrangements, les styles, et de surprendre », expliquent Léa Decque et Annabelle Galland. Avec un credo : à chaque chanson, son monde. Les Co-Smet ont déjà treize reprises au point et cherchent à étoffer la liste avant de sortir un disque. L’avantage, c’est qu’il y a le choix dans le répertoire du rockeur : « Il y a de la matière, confirment les deux artistes. Reprendre du Johnny, ça donne plein d’idées de costumes, de mise en scène. Ce serait moins grandiloquent avec d’autres artistes, il y aurait moins d’idées croustillantes. C’est amusant, c’est du boulot, on y passe beaucoup de temps, parce qu’on fait ça avec respect et musicalité. » De quoi même emballer, selon leur ressenti, pas mal des fans de Johnny Hallyday. D’ailleurs, les Strasbourgeoises étaient-elles fans de l’idole des jeunes au départ ? Pas forcément, non. A défaut de l’être totalement devenues non plus, elles avouent « être touchées » désormais par l’artiste, avec la sensation d’avoir trouvé « un compagnon de route ». Pour les guider de reprises en réinterprétations.