La douane met la main sur un « trésor archéologique »
Des statuettes et pièces de monnaies figurent dans le butin
Un « trésor archéologique », selon la douane. Statuettes de Mercure, monnaies gauloises, romaines et gallo-romaines en bronze, argent et or, ou encore des collections de fibules (des épingles pour vêtement), de silex, de céramique… Plus de 1000 objets archéologiques antiques ont été saisis par les douaniers chez deux Bas-Rhinois. La direction régionale des douanes de Strasbourg et la direction régionale des affaires culturelles (Drac) du Grand-Est ont présenté le butin, mardi. Ce dernier est issu de deux saisies distinctes de biens culturels réalisées par les agents de la brigade des douanes de Strasbourg-Entzheim dans le cadre de leur mission de lutte contre le trafic de biens culturels.
Détecteur de métaux
La première affaire remonte au 28 novembre 2017 et concerne un individu (aucun élément d’identité ne sera communiqué le temps de l’enquête) soupçonné « de se livrer au commerce en ligne d’objets issus de fouilles illégales », indique Christine Durringer, directrice régionale des douanes et droits indirects de Strasbourg. Au domicile de l’Alsacien, 634 objets antiques et archéologiques ont été saisis. Ils provenaient du Sahara, de Dordogne mais, en très grande partie, du sud du département bas-rhinois, Leur valeur est estimée à plus de 52000 €. La seconde affaire a débuté par la découverte, le 4 mars, d’un couteau, d’un poignard et d’une baïonnette dans le véhicule d’un individu. Il a expliqué revenir d’une bourse aux armes. Alors que les services douaniers pensaient retrouver à son domicile d’autres armes, ils ont mis la main sur 528 pièces de monnaie anciennes et de fibules détenues illégalement, d’une valeur estimée à 120000 €. Un détecteur de métaux, dont l’usage est réglementé pour éviter tout pillage archéologique, et des cartes retraçant les anciennes voies romaines, ont également été trouvés. Les investigations sont toujours en cours. Les deux personnes encourent, selon le Code pénal, jusqu’à sept ans d’emprisonnement.