La petite amie de Radouane Lakdim intrigue
Elle a été arrêtée après les attentats dans l’Aude
Elle a immédiatement donné le ton. Vendredi, lorsque les policiers se sont présentés à son domicile de Carcassonne, Marine P., 18 ans, les a accueillis en criant « Allah Akbar ». La petite amie de Radouane Lakdim a été placée en garde à vue quelques heures après que le djihadiste a tué quatre personnes et fait plusieurs blessés dans l’Aude. Mardi soir, elle devait être déférée au parquet de Paris pour sa mise en examen du chef d’association de malfaiteurs terroristes en vue de préparer des crimes d’atteintes aux personnes.
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Les enquêteurs tâchent de déterminer son degré d’implication dans les attaques revendiquées par Daesh. Auditionnée dans les locaux de la DGSI (Hauts-deSeine), Marine P. a nié, selon nos informations, avoir été au courant du projet de Radouane Lakdim. Mais, si cela avait été le cas, elle n’aurait rien dit à personne, a-telle expliqué aux enquêteurs. Avant d’ajouter qu’elle cautionnait les attentats commis en France contre les « mécréants ». Selon elle, il s’agit de venger les « frères qui sont tués en Syrie », confie une source proche du dossier. Pour le procureur de la République François Molins, elle présente « tous les signes d’une radicalisation ». Elle a indiqué aux enquêteurs s’être convertie à l’islam il y a deux ans et prôner le djihad armé. Elle revendique aussi sur Facebook être une sympathisante de Daesh. Depuis l’année dernière, elle est fichée S et a fait l’objet d’un suivi par la DGSI, tout comme Radouane Lakdim. Marine P., qui n’a pas d’antécédents judiciaires, a affirmé qu’elle n’avait plus de contacts téléphoniques avec ce dernier depuis janvier. Mais les enquêteurs se demandent s’ils ne communiquaient pas via des applications cryptées. Quelques heures avant les attaques, elle a posté une sourate « promettant l’enfer aux mécréants ». Selon sa soeur interrogée par l’AFP, la jeune femme, qui venait de reprendre l’école, n’était « jamais allée chez [Lakdim] », ni lui chez leurs parents, qui « ne sont pas croyants ». Elle ne se rendait « jamais à la mosquée », n’était « pas voilée, toujours maquillée », poursuit-elle, effondrée. Avant de conclure : « Elle a peut-être eu des propos extrêmes, mais elle n’est pas une criminelle, elle a été manipulée. »