Les Bleus envoient un bon baiser de Russie (1-3)
La France s’est imposée en Russie sans vraiment forcer (1-3)
ASaint-Pétersbourg, mardi, les Bleus n’avaient qu’une mission : se rassurer. Si l’on se fie aux chiffres, le contrat a été respecté, puisque la France a battu la Russie (1-3). Dans le fond, c’est une autre histoire. Les ouailles de Didier Deschamps ont alterné entre le pas mal, le nul, le bien et le catastrophique, au point de frôler le mauvais remake de la remontada colombienne en seconde période. Heureusement, ce coup-ci, l’adversaire était la nation la moins bien classée du prochain Mondial.
> Mbappé gagne le match comme un grand. Il n’a pas toujours fait les bons choix, comme ces trois fois où il a décidé de se remettre sur son pied droit plutôt que de tirer du gauche. Mais pour son second but « ronaldesque » en fin de match (83e), à un moment où l’équipe prenait l’eau, on lui pardonne tout. L’ouverture du score à la 40e, c’était déjà lui. Le patron est un gamin de 19 ans.
> Pogba à l’image de l’équipe. Une passe décisive et un coup-franc magistral (49e). Vu la forme du moment du garçon, on ne va pas chipoter. Mais on en attend toujours plus de Pogba. Tantôt nonchalant, tantôt combatif, comme quand il gueule à ses coéquipiers « On ne prend pas de but », alors que le score est à 1-2 et que toute la France serre les dents, le milieu de Manchester United est, à l’image de l’équipe, branché sur courant alternatif.
> La défense, ça commence à devenir inquiétant. Mieux que « Où est Charlie », la FFF est heureuse de vous présenter le nouveau jeu à succès : « Où était Umtiti sur la réduction du score des Russes ? » Bonne question. Smolov le remercie, l’absence au marquage du Barcelonais lui a permis de tromper Lloris en toute sérénité (68e). Et que dire du quart d’heure suivant, genre d’apocalypse défensive où les locaux ont profité des offrandes criminelles de Rabiot et de la lenteur de la charnière centrale, qui a vu Kimpembe fêter sa première sélection? Heureusement, ce n’était que la Russie.