Les Alsaciens ont voix au chapitre
Les deux départements Rhinois ont lancé une campagne d’expression citoyenne
«Siège de la nouvelle collectivité à Strasbourg, disparition des deux anciens départements, diminution du nombre d’élus » ; « Favoriser l’apprentissage pour nos jeunes en lien avec les entreprises locales, comme cela se passe chez nos voisins outreRhin. » Voici deux des avis mis en ligne par des Alsaciens dans le cadre de la campagne d’expression citoyenne liée au projet de collectivité territoriale d’Alsace lancée mardi*. Forts d’un sondage indiquant que 83 % des Alsaciens sondés demandent une nouvelle collectivité, les présidents des conseils départementaux du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, porteurs d’un projet de collectivité territoriale d’Alsace (par la réunion des deux départements au sein de la région Grand Est), ont donc donné le coup d’envoi d’une campagne de communication et d’information. Le but ? Permettre à chacun de donner son avis sur ce projet et de faire des propositions afin de l’enrichir. « Notre démarche n’est pas un référendum, ce n’est pas une consultation comme la loi peut le permettre aujourd’hui. Ça n’avait pas de sens de faire voter à ce stade sur un projet qui n’est pas finalisé, estime Brigitte Klinkert, présidente du Haut-Rhin. Nous avons besoin des propositions formulées par les Alsaciens. »
Dimension rhénane
Toutes les propositions ne seront pas retenues : « Sur Facebook, quelqu’un a dit qu’il était pour le projet mais pas pour le volet sur l’espace rhénan. Il se place donc en dehors de notre démarche », raconte Brigitte Klinkert. Car la dimension rhénane est, pour les élus, non-négociable : « C’est notre ADN », plaide son homologue bas-rhinois Frédéric Bierry, duquel découle des compétences dont les transferts depuis l’Etat ou la région sont en discussion. Les idées retenues seront examinées par des comités de pilotage. Mais il faudra faire assez vite : Frédéric Bierry croit savoir que le préfet « rendra sa proposition au tout début de l’été. Les 100 jours à venir vont être décisifs dans ce débat. »