Une opération pour ramasser les mégots en ville
Un grand ramassage est organisé samedi dans le centre-ville
AParis, 23000 mégots ont été ramassés à La Villette, fin mars. Mais la capitale n’est pas la seule concernée par cette pollution. Samedi, l’association Zéro déchet Strasbourg organise à son tour un grand ramassage en centre-ville. Avec gants et bouteilles en plastique, chacun est invité à participer. « Si on a une centaine de personnes, ça sera très bien », estime Alexandre Dessert, un des organisateurs. Les bénévoles craignent de rassembler plus de 20000 mégots en une heure et demie seulement. Avec le partenariat d’Alsace Nature et de l’association étudiante Campus vert (en pleine semaine de l’environnement), l’opération débutera de trois lieux : le parvis de la fac de droit sur le campus de l’esplanade, la gare centrale et la médiathèque Malraux.
Contre le tabagisme
Une fois cette zone ratissée, les participants rejoindront son centre, la place Kléber à 15h30, où l’ensemble des mégots seront déversés dans un grand tube gradué afin de les comptabiliser. Portée par Zéro déchet Strasbourg, l’idée vient d’un jeune Bruxellois qui s’est mis à photographier un personnage à côté d’amas de mégots avant d’organiser des ramassages en Belgique. « On ne s’en rend même plus compte, tellement il y en a », regrette Charlotte Scherr, de l’association. Déchet le plus jeté au monde, le mégot met plus de dix ans à se dégrader. Pis, il contient des substances chimiques qui polluent loin des rues, à cause de l’eau de pluie. « En fumant, on se met en danger soimême, et on pollue la nappe phréatique », explique Alexandre Feltz, adjoint au maire chargé de la santé publique et environnementale. Un mégot touche en réalité 500 litres d’eau. L’opération veut ainsi faire réfléchir et aider à changer les comportements dans un pays aux 30 % de fumeurs. « Il faut qu’on se mobilise tous ensemble contre le tabac, qui est à l’origine de plusieurs maladies », conclut Alexandre Feltz.