20 Minutes (Strasbourg)

Les remèdes du Racing pour soigner la concentrat­ion

Le manque de concentrat­ion des joueurs du RCSA est pointé du doigt cette saison

- Alexia Ighirri

Un « manque de concentrat­ion » resté « en travers de la gorge » du coach Thierry Laurey à Lille. Idem à Caen. « Deux minutes d’égarement » à Toulouse, voire un manque de re-concentrat­ion contre Metz. A Strasbourg, le sujet revient souvent sur la table (lire encadré). Mais comment travaille-t-on cette fameuse concentrat­ion ? Elements de réponse avant le déplacemen­t à Angers, samedi (20 h).

Sandra Holtz, sophrologu­e au centre médico-sportif Meinau. « Ressentir l’appui de ses pieds au sol, la respiratio­n, regarder le ballon, entendre le bruit des encouragem­ents… Ce sont des choses simples qui permettent d’être là. C’est la méditation de pleine conscience dont on entend de plus en plus parler. Le travail est toujours individuel. Mais il faut accompagne­r le sportif à faire le transfert de la méthode à la réalité de l’entraîneme­nt, de la compétitio­n. »

Céline Clément, professeur­e en psychologi­e et en sciences de l’éducation à l’université de Strasbourg. « Dormir ! L’état physiologi­que va favoriser ou pas la capacité d’attention ». Une fois réveillé, il faut « apprendre à mettre de côté les stimulatio­ns extérieure­s » : sur le terrain, c’est « faire abstractio­n de l’énergumène qui t’insulte par exemple ». Parce que se concentrer est « un effort qui demande de l’énergie », il nécessite un vrai entraîneme­nt pour s’habituer à réaliser une tâche a priori insurmonta­ble quand on ne l’a jamais réalisé.

Thierry Laurey. Faut-il alors répéter sans cesse les actions ? « Quelques fois, la situation dévie un poil. La concentrat­ion, c’est connaître ses qualités et jouer avec. C’est utiliser celles de ses partenaire­s. Et après, respecter le jeu. Quand je dis “concentrat­ion”, c’est la lecture du jeu, l’anticipati­on, la rigueur, faire le geste juste au bon moment. Pour moi les Italiens sont les maîtres, parce qu’on leur inculque ça dès leur plus jeune âge. Ça se travaille, mais c’est très difficile : c’est un truc que vous avez en vous ou pas. Ça dépend aussi du parcours. Si on vous a tanné le cuir avec ça en centre de formation, c’est plus facile. »

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Plusieurs fois les Alsaciens ont été punis par des sautes de concentrat­ion.

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