Marseille en manque d’énergie face au Red Bull
L’OM s’est incliné à Leipzig, en quart de finale aller (1-0)
Beaucoup d’observateurs annonçaient que Marseille allait prendre une leçon de football à la Red Bull Arena. L’OM a perdu (1-0), mais n’a pas été écrasé par cette équipe de Leipzig, qui de toute façon ne pratique pas le foot, mais le « RasenBallsport ». Le « sport balle sur pelouse », une astuce pour camoufler les initiales des Red Bull dans le nom. Un sport qui se joue à onze contre onze, et à la fin, ce sont les Allemands qui gagnent ? Pas certain, surtout quand le quart de finale retour se joue au Vélodrome.
Le but d’école des apprentis footeux. Dans le jeu, les taurillons de Red Bull n’ont pas écrasé l’OM. Jeunes (22 ans de moyenne d’âge), mais tueurs cliniques : Leipzig a marqué sur son premier tir cadré (45e). Un but d’école, pour cette équipe ultra-verticale, ultrarapide. Un ballon récupéré devant la surface de réparation, et seulement deux joueurs qui le touchent ensuite. Forsberg prend le dessus sur Amavi, Werner mystifie Kamara. Et Pelé qui met une éternité à se coucher sur une frappe plutôt molle.
L’OM loupe le coche. Ocampos a loupé son traditionnel retourné (85e) et Sarr a lui aussi tenté un geste improbable, un ciseau avec rebond, repoussé par la transversale (41e). Cette fois-là, c’était la malchance. Parfois, les réflexes de Gulacsi, sur un ballon de Mitroglou (9e) par exemple, ont aussi contrarié les Phocéens. L’OM en veut aussi à l’arbitre, après une main allemande en pleine surface (25e). Mais Rudi Garcia ne peut s’en prendre qu’à ses joueurs, quand Ocampos (55e) et Payet (57e) ont loupé le cadre.
Bricoler permet d’éviter le pire. Quatre cadres manquaient à l’appel, et ça s’est vu. Pelé est en partie responsable du but. En défense centrale, le jeune Kamara a souvent été surpris. Gustavo a fait ce qu’il a pu et a évité le pire face à Werner (76e). Mais sans le Brésilien à ses côtés au milieu, Zambo Anguissa est retombé dans ses pires travers. Infiltrations, antidouleurs ou kiné intensive : avant de retrouver les Allemands, l’OM serait bien inspiré de trouver la recette magique pour réparer Thauvin, Rami et Rolando.