20 Minutes (Strasbourg)

La France à la tête de la rébellion

Plusieurs opposants à la réforme

- Aymeric Le Gall

C’est la lutte finale. Un mois après l’annonce, par la Fédération internatio­nale de tennis (ITF), de la transforma­tion de la Coupe Davis en une sorte de coupe du monde qui se jouerait sur terrain neutre et sur une semaine, les opposants sont montés sur le ring pour faire échouer le projet. Et la France, qui s’apprête à disputer un quart de finale contre l’Italie dès ce vendredi, a pris la tête de la rébellion.

Un projet très contesté

« Je suis persuadé que cette bataille vaut le coup et qu’il reste une vraie possibilit­é que ce projet de réforme ne soit pas validé, assure l’ancien joueur Arnaud Clément. Si personne ne bouge, le projet passera. » La France semble, en tout cas, capable de fédérer autour d’elle une armée apte à mener la bataille. Après l’Australie et le Canada, la Russie et l’Italie sont montées au créneau. « J’ai l’impression qu’il y a une prise de conscience de l’absurdité de ce projet », se félicite Clément. Si le clan du « non » est clairement identifié et réalise un travail de lobbying, à la fois en coulisse ou dans les médias, le camp d’en face ne l’ouvre pas beaucoup. « Je remarque qu’il n’y a pas beaucoup de voix qui se montrent enthousias­tes au sujet de ce nouveau projet, avance Amélie Oudéa-Castera, ancienne joueuse et présidente de l’associatio­n Rénovons le sport français, à l’origine d’une pétition contre la réforme. Toutes les statistiqu­es récentes montrent que la Coupe Davis continue d’intéresser les gens. Il n’y a rien de documenté qui justifie de tuer cet événement. » D’autant que les têtes d’affiche, qui soi-disant boudent la Coupe Davis, sont de retour cette année. Nadal, Cilic, Zverev, Isner et Pouille seront tous présents lors de ces quarts de finale. Autre point positif pour les rebelles, la création par l’ATP de la World Team Cup, une compétitio­n similaire à celle voulue par l’ITF. « Deux événements jumeaux programmés à six semaines d’écart, c’est intenable », explique Amélie Oudéa-Castera. Les raisons d’espérer sont là. Pour que ça marche, « il faut qu’il y ait sur la table une propositio­n alternativ­e, affirme l’ex-tenniswoma­n. On aurait une vraie chance que le vote bascule. Car on est d’accord sur un point : la Coupe Davis est une institutio­n qui doit en partie évoluer et se moderniser. »

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Les Français sont en Italie, dès ce vendredi, pour les quarts de finale.

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