Les secteurs qui recrutent dans le Grand-Est
Les projets de recrutement en 2018 dans le Grand-Est ont augmenté de 16,8 % selon une enquête
Ça devrait embaucher en 2018. « C’est une situation plutôt inédite, avec plus de 172 000 projets de recrutement par les entreprises du Grand-Est », s’est réjoui Philippe Siebert, directeur régional de Pôle emploi Grand-Est, lors de la publication de l’enquête annuelle Besoin en main-d’oeuvre (BMO). « Cela traduit une confiance des entreprises dans les futurs mois. » Philippe Siebert, Pôle emploi Une enquête dont il ressort que les perspectives d’embauche sont en forte augmentation dans tous les secteurs. Cette hausse de 16,8 % des projets d’embauche dans le GrandEst se révèle légèrement en deçà de la moyenne nationale (18,7 %), mais il s’agit du plus haut niveau observé depuis 2010. Et cela est de bon augure, car en ce qui concerne les intentions d’embauche espérées en 2017, 80 % l’ont réellement été. Autre bonne nouvelle, pratiquement la moitié des recrutements concernerait des CDI, ou des CDD de plus de six mois. « Cela traduit une confiance des entreprises dans les futurs mois ou plusieurs années », affirme Philippe Siebert. Une analyse optimiste qui ne peut cependant pas faire oublier que, bien que le nombre de projets de recrutement à caractère « permanent » augmente de 20,8 % sur un an, ces longs contrats concernent des emplois qui requièrent peu de qualifications et des revenus moindres. L’amélioration concerne tous les secteurs, mais les métiers associés à la vente, au tourisme et aux services tiennent le haut du pavé avec plus de 32 % des projets d’embauche pour le Grand-Est, soit plus de 56 000 embauches potentielles. Viennent en tête les métiers d’agent d’entretien, les aides à domicile et les aides ménagères, les emplois polyvalents de cuisine. Les professions de viticulteur et d’arboriculteur salarié font partie des métiers recueillant le plus grand nombre d’embauches (34000). Recherchés également, les métiers dans le secteur social et médical (19 787 projets), dans l’administratif (8156), l’industrie, le BTP… Ces chiffres ne peuvent cependant pas cacher les difficultés à recruter des entreprises, ce qui pourrait avoir pour effet de ralentir la reprise. Selon l’enquête BMO, un peu moins d’un recrutement sur deux est jugé difficile, faute de candidat ou de profils adaptés.