La biomasse pour alimenter des serres urbaines
L’idée est d’utiliser la chaleur fatale de la centrale biomasse
Rien ne se perd. Ni l’énergie fatale produite par la centrale biomasse de Strasbourg (lire l’encadré), ni le terrain libre à côté, dans la zone portuaire. L’Eurométropole et ses partenaires – le Port autonome de Strasbourg à qui appartient le terrain et ES pour la centrale – l’ont bien compris et veulent saisir l’opportunité d’un projet d’expérimentation de serres urbaines chauffées grâce à l’énergie fatale de la centrale biomasse.
Défier les acteurs du territoire
« Le terrain, d’environ 1,3 ha, peut accueillir une activité, et il y a ce gisement gigantesque d’énergie par simple fonctionnement de la centrale. C’est une chaleur qui ne peut pas être vendue, mais que ES a le droit de transporter et distribuer, explique Jeanne Barseghian, conseillère de l’Eurométropole qui coordonne le projet. On s’est dit qu’il y avait quelque chose à creuser notamment autour de l’agriculture urbaine. » La taille du terrain ou la pollution des sols du port ont été autant de contraintes que d’invitations à l’innovation. L’idée de serres urbaines, plutôt en hauteur, a ainsi été retenue. Ce qu’il y aura à l’intérieur ? L’avenir le dira : « Il n’y a pas de limite sur le type de culture : maraîchage, algues, herbes médicinales... On ne voulait pas partir bille en tête. Un défi sera lancé aux acteurs du territoire avec un appel à manifestation d’intérêt avant l’été. Le porteur de projet sera connu d’ici à la fin de l’année », poursuit l’élue qui souhaite associer les entreprises, l’université mais aussi les chambres d’agriculture et de l’économie sociale et solidaire. Ce projet entend en effet être aussi créateur d’emplois.