Un an après les premiers signalements d’effets indésirables, la nouvelle formule du Levothyrox ne fait pas l’unanimité
Si certains lecteurs de «20 Minutes» disent revivre depuis qu’ils prennent la nouvelle formule du Levothyrox, d’autres souffrent toujours
Presque un an après les premiers signalements de patients déclarant mal supporter la nouvelle formule du Levothyrox, l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT) organise ce mercredi un rassemblement à Paris. Elle évoquera l’évolution de sa plainte pénale, ainsi que les résultats des analyses par des laboratoires privés sur la composition des cachets de la nouvelle formule. A cette occasion,
20 Minutes a donné la parole à ses lecteurs pour savoir où ils en sont avec ce médicament. « Je n’ai vu aucun changement malgré le changement de formule et les prises de sang l’ont confirmé, se félicite Rebecca. Donc, tout se passe bien. » Une autre lectrice affirme même que la nouvelle formule lui réussit mieux que l’ancienne : « Aujourd’hui, j’ai beaucoup moins d’effets secondaires. »
Insomnies, vertiges…
A l’opposé, plusieurs lecteurs ont détaillé les symptômes qu’ils ont ressentis après la prise de la nouvelle formule. « Insomnies, douleurs musculaires, vertiges et maux de tête… », énumère ainsi Harivel. « Névralgies, douleurs articulaires, perte de cheveux, problèmes intestinaux, insomnie, vertiges… », décrit quant à elle Lulu. Des désagréments qui ont conduit certains patients à se procurer l’ancienne formule du Levothyrox, même si elle n’est pas remboursée par la Sécurité sociale. « Ma famille l’achète en Belgique et, actuellement, j’arrive même à en avoir chez mon pharmacien », témoigne Mumu. Selon le ministère de la Santé, le changement de formule du Levothyrox et ses effets secondaires ont aussi poussé un demi-million de malades de la thyroïde à abandonner ce médicament, pour se tourner vers d’autres médicaments. Car le Levothyrox a aujourd’hui trois concurrents : le Thyroxin Henning (Sanofi), le L-Thyroxine (Serb), et le Thyrofix (Unipharma). Et bientôt un quatrième, Tcaps (Laboratoires Genevrier). Certains malades ont décidé de manifester leur colère contre le laboratoire Merck, à l’instar de Perle : « J’ai adhéré à l’AFMT pour porter plainte, j’ai donc constitué un dossier, ce qui a été un vrai parcours du combattant », commente-t-elle. Jane a fait de même, car, « depuis l’an dernier, ma vie est faite d’examens, d’analyses de consultations du généraliste aux spécialistes de toutes sortes », se lamente-t-elle.