Lyon bat Wolsfbourg (1-4 a.p.) et garde son trône en Europe
Football féminin Les Lyonnaises ont remporté la Ligue des champions, jeudi contre Wolfsbourg (1-4, a.p.). Leur cinquième sacre européen
Cette finale de Ligue des champions avait jusque-là tout du jour noir pour l’OL, jeudi. Il y a d’abord eu un but injustement refusé à Amandine Henry, après un sauvetage derrière la ligne de Noelle Maritz (0-0, 69e), puis un gros choc entre Sarah Bouhaddi et Lucy Bronze, handicapant sérieusement la gardienne lyonnaise et… sa «main gauche cassée» (90e+2) pour la prolongation. Enfin, l’ouverture du score allemande de Pernille Harder, sur une frappe déviée par Wendie Renard (1-0, 93e) aurait pu faire sombrer les double tenantes du titre. Mais si Jean-Michel Aulas manie facilement l’hyperbole concernant ses joueuses, on comprend encore un peu mieux pourquoi il disait d’elles, après la demi-finale contre Manchester City (0-0, 1-0) : «Ce sont des championnes exceptionnelles, au sens technique mais aussi au sens mental. » Dos au mur et peu dangereuses jusque-là, elles ont su se montrer renversantes, profitant pleinement de l’expulsion de la milieu de Wolfsbourg Alexandra Popp (96e). « Ça ne pouvait pas finir comme ça. On a eu les ressources pour aller chercher cette Coupe d’Europe. Il y a une justice dans la vie», s’emballait logiquement la capitaine lyonnaise Wendie Renard au micro de TFX, faisant référence au but non accordé à Amandine Henry. Comme un symbole, c’est d’abord la capitaine de l’équipe de France qui a redonné espoir à l’OL avec sang froid (1-1, 98e). Dans une prolongation aussi dingue que le reste de la rencontre était terne, Eugénie Le Sommer (1-2, 99e), Ada Hegerberg (1-3, 103e) et enfin Camille Abily (1-4, 116e) propulsaient Lyon une nouvelle fois sur le toit de l’Europe. Avec, au passage, une entrée en jeu hallucinante de l’internationale néerlandaise Shanice van de Sanden, intermittente du spectacle cette saison, mais auteure de trois passes décisives en seulement vingtcinq minutes de jeu dans le match le plus important de la saison. Car ce sacre européen de tous les records (premier club à cinq Ligues des champions et à trois de rang) est aussi celui du coach Reynald Pedros. Pour sa première année dans le foot féminin, l’ancien meneur de jeu nantais a osé des choix payants. Les remplaçantes Delphine Cascarino, Shanice van de Sanden et Camille Abily ont été décisives. « En se réveillant, on va se rendre compte qu’on a fait quelque chose d’énorme », sourit la gardienne Sarah Bouhaddi.
« En se réveillant, on va se rendre compte qu’on a fait quelque chose d’énorme. » Sarah Bouhaddi