20 Minutes (Strasbourg)

Les buses attaquent les coureurs pour se défendre

Plusieurs assauts du rapace ont été recensés depuis début mai en Alsace

- Bruno Poussard

Le schéma reste le même. Un coup sur l’arrière de la tête, par-derrière. Ces dernières semaines en Alsace, plusieurs attaques de buses ont été rapportées sur des joggeurs. Alexandre, la trentaine, l’a vécu sur les hauteurs de Molsheim (BasRhin), où il travaille. Lors d’un footing un midi. « J’ai senti quelque chose dans mes cheveux, racontet-il. Alors j’ai passé ma main, puis je me suis retourné, et j’ai vu la bête derrière moi ! » Un gros coup de flip.

Pour protéger ses petits

Pas une dernière pour lui, au même endroit, ou presque, dans le vignoble. Revenu avec le cuir chevelu en sang, son collègue Pascal a subi pareille mésaventur­e cette semaine. « C’est la troisième année que je connais ça, précise-t-il. Mais là, je n’y ai pas trop fait attention car je pensais la période de nidificati­on finie. Ce sont des animaux protégés, il faut juste être patient et changer de parcours. » Après constructi­on de son nid, la buse variable attaque parfois pour défendre sa progénitur­e. « Lorsque ses petits ne peuvent pas encore voler, après l’éclosion », précise Alexandre Gonçalves, de la Ligue de protection des oiseaux en Alsace. De mai à juillet, le rapace le plus répandu du pays peut agir ainsi jusqu’à 500 mètres de son nid, pourtant situé à une dizaine de mètres de hauteur dans les arbres. De plus d’un mètre d’envergure, la buse cible visiblemen­t les coureurs, qu’elle estime probableme­nt plus dangereux que les marcheurs ou les cyclistes. Sans explicatio­n connue. Mais l’événement reste anecdotiqu­e pour la LPO. En France, 10 à 20 attaques sont recensées chaque année.

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Une buse variable en plein vol.

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