Les buses attaquent les coureurs pour se défendre
Plusieurs assauts du rapace ont été recensés depuis début mai en Alsace
Le schéma reste le même. Un coup sur l’arrière de la tête, par-derrière. Ces dernières semaines en Alsace, plusieurs attaques de buses ont été rapportées sur des joggeurs. Alexandre, la trentaine, l’a vécu sur les hauteurs de Molsheim (BasRhin), où il travaille. Lors d’un footing un midi. « J’ai senti quelque chose dans mes cheveux, racontet-il. Alors j’ai passé ma main, puis je me suis retourné, et j’ai vu la bête derrière moi ! » Un gros coup de flip.
Pour protéger ses petits
Pas une dernière pour lui, au même endroit, ou presque, dans le vignoble. Revenu avec le cuir chevelu en sang, son collègue Pascal a subi pareille mésaventure cette semaine. « C’est la troisième année que je connais ça, précise-t-il. Mais là, je n’y ai pas trop fait attention car je pensais la période de nidification finie. Ce sont des animaux protégés, il faut juste être patient et changer de parcours. » Après construction de son nid, la buse variable attaque parfois pour défendre sa progéniture. « Lorsque ses petits ne peuvent pas encore voler, après l’éclosion », précise Alexandre Gonçalves, de la Ligue de protection des oiseaux en Alsace. De mai à juillet, le rapace le plus répandu du pays peut agir ainsi jusqu’à 500 mètres de son nid, pourtant situé à une dizaine de mètres de hauteur dans les arbres. De plus d’un mètre d’envergure, la buse cible visiblement les coureurs, qu’elle estime probablement plus dangereux que les marcheurs ou les cyclistes. Sans explication connue. Mais l’événement reste anecdotique pour la LPO. En France, 10 à 20 attaques sont recensées chaque année.