20 Minutes (Strasbourg)

Coupe du monde

Très poussive face au Danemark (0-0), l’équipe de France croisera l’Argentine en huitièmes de finale, samedi (16h)

- De notre envoyé spécial à Moscou, Nicolas Camus

Olivier Giroud nous a ôté le mot de la bouche. « C’était une purge, il faut dire les choses comme elles sont », a admis l’attaquant de l’équipe de France après ce dernier match de poule, contre le Danemark, qui s’est terminé sur un score nul (0-0) et les sifflets du stade Loujniki de Moscou (ci-dessous). Tout le monde s’est ennuyé devant ce match, et les Bleus, très remaniés, il faut aussi le dire, ne le nient pas. Mais si cette prestation vous a inquiétés, sachez qu’eux, pas du tout. Ils sont repartis de la capitale russe avec ce qu’ils étaient venus chercher, et ça suffit à leur bonheur. «C’est sûr que, pour le public et les téléspecta­teurs, ce n’était pas très beau à voir, résume Mandanda. Mais l’objectif était de finir premiers.»

« On est perfectibl­e »

Les Danois, eux, n’étaient là que pour prendre le petit point qui leur assurait la qualificat­ion, et ça s’est vu. A onze dans leur camp tout le match, ils n’ont pas aidé à élever le niveau. « On a essayé de prendre l’avantage en première période, mais on s’est heurté à leur défense. Après, ils ne voulaient pas faire d’efforts, et nous non plus», avoue Griezmann, qui en « habitué avec [son] club », n’a pas été gêné du tout par le contenu du match.

Si on peut se le permettre, on aurait quand même bien aimé voir quelques progrès dans le jeu, dans la foulée de ceux entrevus face au Pérou, par rapport au match contre l’Australie. C’est d’ailleurs ce que les Bleus nous avaient promis. Raté. L’expression collective a été proche du néant. Il a fallu attendre quarante minutes pour voir un tir cadré, et rien n’a fonctionné devant, notamment la relation Griezmann-Giroud. «On n’a pas fait notre meilleur match dans la complicité, relève le second. On n’a pas été à notre meilleur niveau techniquem­ent. On a envie de vite oublier ce match.» Tout le monde va le faire, et tant pis pour les remplaçant­s. Lemar, Sidibé et Dembélé, notamment, avaient l’occasion de revenir dans les petits papiers du sélectionn­eur. Ils repasseron­t. Place maintenant aux matchs couperets. Les Bleus ne semblent pas beaucoup plus avancés qu’au départ. « Non, il y a tout ce qu’il faut, coupe Deschamps, qui assure avoir apprécié ce premier tour. On est perfectibl­e, mais on voit que c’est compliqué pour tout le monde.» Pour les Bleus, le niveau d’adversité va clairement grimper.

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Benjamin Mendy et Christian Eriksen ont livré un match très pauvre techniquem­ent, mardi à Moscou.

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