« Si on peut éviter d’être enfumé... »
Les lecteurs de « 20 Minutes » réagissent à l’interdiction du tabac dans les parcs
On vous en parlait il y a quelques jours, c’est acté depuis le vote du conseil municipal lundi. Progressivement, à partir du 1er juillet, il sera interdit de fumer dans les parcs de Strasbourg. Une annonce qui fait réagir et qui divise les lecteurs de 20 Minutes.
Il y a évidemment les pro-interdiction et les anti, mais ils ne se répartissent pas forcément comme on pouvait l’imaginer. Comme David et Michou sur Facebook, Aline est « non-fumeuse et trouve cette loi complètement stupide ». A l’inverse, « je suis fumeuse, je trouve ça bien », commente Justine. Emmy résume alors : « Etant maman et fumeuse, je comprends les deux points de vue, sachant que je ne supporte pas que l’on fume à côté de ma fille. Plutôt que d’interdire, ce serait plus judicieux de proposer des espaces pour les fumeurs. Ainsi, les non-fumeurs seraient moins dérangés et chacun resterait libre. » C’est ce que la ville prévoit de faire avec l’installation de cendriers, mais ils seront situés aux entrées des parcs.
Protection contre liberté
Les défenseurs de l’interdiction de tabac avancent principalement deux arguments : éloigner les fumées nocives, notamment des enfants, et limiter le nombre de mégots par terre. Dans le camp d’en face, on invoque la liberté du fumeur. « Plus libre de faire quoi que ce soit », déplore Céline. Nathalie embraye : « On est en plein air, alors s’ils croient qu’on va arrêter de fumer ils se trompent. »
En bonne philosophe, Marie estime que « la liberté s’arrête où commence celle d’autrui... Si ça peut éviter de se retrouver enfumé par la clope des autres, je suis pour. » Alain est du même avis : « C’est vrai que c’est
chiant. Tu t’installes tranquille sur un coin d’herbe, respirer le bon air et hop un fumeur vient à côté de toi, sans te demander si la fumée te dérange, polluer l’espace vital. » Sur WhatsApp, Rami explique que lui non plus ne supporte pas la fumée et craint les dangers du tabagisme passif. Avant d’ajouter que « les conséquences du tabagisme sont réparties sur tous les cotisants à la Sécurité sociale car le coût des traitements est mutualisé sur nous tous. La consommation de tabac est privée, mais les conséquences sont socialisées. » Le mot de la fin pour Christine : « Si les gens étaient un peu respectueux, il n’y aurait pas besoin de voter certaines lois ! »