Roland Ries mis en examen pour « favoritisme »
L’affaire dite du « tram de Bamako » rattrape l’édile strasbourgeois
Le maire de Strasbourg, Roland Ries, a été mis en examen début juin pour « favoritisme » dans une histoire de marchés publics, au profit de l’un de ses amis, Roland Boehler. Une information révélée par Mediapart mercredi matin, avant qu’elle ne soit confirmée par l’élu.
Pas de mise en concurrence
Il est reproché à l’édile de ne pas avoir respecté les règles de passation des marchés publics et de mise en concurrence, à deux occasions lors du début de son premier mandat, en 2008 et 2009 : une étude de faisabilité d’un tramway à Bamako (Mali), dont les autorités étaient intéressées par un modèle fabriqué en Alsace (50 000 € débloqués par la ville de Strasbourg) ; et une étude sur le marché de Noël (une facture de près de 30000€). Toutes deux (en partie) confiées à la société de Roland Boehler. Sans appel d’offres. En déplacement à Ramat Gan en
Israël, Roland Ries s’est montré serein et s’est expliqué mercredi après-midi. Pour l’étude du tram de Bamako, d’abord : « Répondant à l’époque à une demande du président de la République du Mali au titre de la coopération décentralisée, il y a une querelle très technique de juristes qui porte sur le choix de la procédure de commande des prestations d’étude ». Sur l’étude du marché de Noël, ensuite : « Nous avions trouvé les résultats et le rapport trop faibles, et avons exigé et obtenu un remboursement de 75 % du coût de l’étude, limitant ainsi le coût pour la ville à moins de 6 000 €. »