Trois semaines après l’explosion
Après le dramatique accident survenu dans un silo à grains du port du Rhin, deux blessés sont toujours hospitalisés à Metz
Une boule de feu. Voilà ce qu’ont vu, mercredi 6 juin, les témoins de l’accident. A 9 h 20 ce matin-là, un silo à grains a explosé sur le site du Comptoir agricole dans le port du Rhin. Son toit a été soufflé. Un incendie s’est déclenché. Une énorme colonne de fumée a été observée. Et quatre salariés ont été blessés. Trois semaines plus tard, 20 Minutes fait le point.
Les blessés. Dans le silo au moment de l’explosion, les blessés ont donc été vite hospitalisés. Au service des grands brûlés au CHU de Metz (Moselle) pour trois d’entre eux, à Hautepierre pour le dernier. Celui-là, légèrement blessé, est sorti le soir même. Parmi les autres, un seul a pu rentrer chez lui, la semaine passée, comme l’a appris 20 Minutes auprès du Comptoir agricole lundi.
VL’amiante. La toiture du silo a été pulvérisée et avec elle des débris d’amiante. Face aux fibres dans l’air, des précautions ont été prises pour les employés des sociétés voisines. Des mesures dans l’air, jusqu’à 1,5 km, n’ont par ailleurs pas relevé de concentration au-delà des normes nationales. Sur le site du Comptoir agricole, l’activité a ainsi pu reprendre vers le 20 juin. Le site. Si des salariés ont de nouveau accès aux autres édifices du site strasbourgeois du Comptoir agricole, personne n’a pu rentrer dans le bâtiment touché par l’explosion. A cause des déchets d’amiante. Un processus de désamiantage de plusieurs semaines a été lancé. Entourée d’experts, la préfecture du Bas-Rhin accompagne justement ces opérations dites « de vidange »
VVdans des conditions voulues les plus sécurisées possible. Une réunion s’y est tenue mercredi.
Pour sa part, l’entreprise s’adapte en réorganisant dans ses autres bâtiments en Alsace le stockage et le séchage des céréales de la prochaine récolte, attendue début juillet. L’ampleur des dégâts au port du Rhin ne sera connue qu’une fois l’accès dans le silo autorisé. Des questions restent en suspens. La production est-elle en partie utilisable ? Quelles sont les réparations à envisager ? Quel sera le coût de l’explosion ? Le bilan ne pourra pas être tiré avant des mois.