Lafarge poursuivie pour avoir aidé Daesh
Après huit mises en examen ces derniers mois de cadres et de dirigeants de Lafarge SA, c’était au tour jeudi de l’entreprise ellemême d’être mise en examen dans l’affaire de sa filiale syrienne. Poursuivi pour « complicité de crimes contre l’humanité », « financement d’une entreprise terroriste » et «mise en danger de la vie» des anciens salariés de l’usine de Jalabiya, le cimentier, qui a fusionné avec le Suisse Holcim, est soupçonné d’avoir versé près de 13 millions d’euros à des groupes djihadistes en Syrie – dont Daesh –, pour maintenir son activité pendant la guerre. La filiale aurait aussi vendu du ciment à l’organisation de l’Etat islamique. Dans un communiqué, « Lafarge SA reconnaît que le système de supervision de sa filiale syrienne ne lui a pas permis d’identifier les manquements survenus ». Cependant, l’entreprise entend exercer un recours contre des « infractions reprochées qui ne reflètent pas équitablement les responsabilités de Lafarge SA ».