Le Mondial à 48, une hérésie?
S’il a fallu attendre le France-Danemark pour assister au premier 0-0 de la compétition, cette Coupe du monde a enfanté de nombreux matchs très moyens. Hormis quelques rares équipes (Belgique, Croatie), le spectacle n’est pas vraiment au rendezvous. Et le passage de 32 à 48 nations en 2026 ne va guère améliorer les choses : « A 48, il y aura plus de différences de niveau entre les équipes, explique l’ancien défenseur Marius Trésor. Les petites équipes voudront éviter de prendre des valises, les matchs seront fermés. Si vous jouez, vous en prenez six, comme le Panama face à l’Angleterre. » Il paraît loin le temps où les Bleus affrontaient, dès la phase de poules, l’Argentine ou l’Italie, dans une compétition à 16 équipes : «C’était un autre niveau et une autre intensité », confirme Olivier Rouyer, qui a participé au Mondial 1978. En 2026, on aura droit à 16 poules de trois équipes. Ce qui ne va pas pousser les équipes à aller chercher la victoire. « Des équipes pourront se qualifier pour les 16es avec un point en deux matchs », indique l’ex-milieu Alou Diarra. Il faudra aussi « jouer deux matchs de plus, note Marius Trésor. Les joueurs ne sont pas des machines. Ça jouera forcément sur le spectacle. »