Réussite en ligne de mire
Youssef a trouvé son équilibre entre son entreprise et sa formation
Rester assis huit heures sur un banc d’amphi, tous les jours, pendant deux ans, ce n’est pas son dada. Après un bac pro en électrotechnique, Youssef a fait le choix de l’alternance, pour s’insérer dans le monde du travail avec de l’expérience et à un certain poste. « Avec un BTS, on peut directement commencer comme chef d’équipe et manager des gens. » Un beau projet, mais au début, tout ne s’est pas passé comme prévu. « Je n’ai pas trouvé de boîtes qui acceptaient de me prendre en alternance, car toutes voulaient que j’aie déjà une expérience. » Mais pas question d’abandonner son projet. Youssef préfère accepter des petits boulots sans rapport avec sa formation initiale, tout en continuant de chercher. Au bout de deux ans, Alstom lui donne sa chance et le prend en alternance en électrotechnique.
Du rythme et de l’ambiance
C’est ainsi que, depuis septembre, deux semaines par mois, l’apprenti de 24 ans se rend à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) dans l’entreprise qui gère la signalisation de la SNCF. Les deux autres, il étudie à l’unité de formation d’apprentis (UFA) du lycée Jean-Baptiste-de-la-Salle à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), rattachée au centre de formation d’apprentis (CFA) Cerfal. « J’aime ce rythme. Toutes les deux semaines, j’ai l’impression de faire une nouvelle rentrée. Il y a une bonne ambiance, on est contents de se retrouver ! » Pas le temps de trop rigoler non plus, le rythme de travail est soutenu. Maths, physique appliquée, français, électrotechnique, mécanique et anglais rythment les journées de cours. « L’avantage, c’est que cet enseignement théorique, je le mets directement en pratique lorsque je suis en entreprise ! La formule de maths apprise en cours, je l’utilise dans mon travail », explique l’élève qui fiche tous ses cours. Le fait de changer de cadre aussi fréquemment n’est pas un problème. « Ils me font confiance et me donnent des responsabilités. J’ai déjà géré une équipe, formé des intérimaires et
« La formule de maths apprise en cours, je l’utilise dans mon travail. »
Youssef, alternant en BTS
même des embauchés qui venaient d’arriver. Ils m’ont donné ma chance, je n’ai pas envie de les décevoir. » A tel point que Youssef espère qu’il sera à terme embauché. « Ensuite, je veux évoluer dans la branche de la signalétique, il y a plein de possibilités. » Un scénario aussi bénéfique pour l’élève que pour l’entreprise qui a investi pour le former et le connaît déjà. En attendant, l’apprenti reste concentré sur son objectif premier : obtenir son BTS.