Des journées très Net
Et si, ce week-end, vous profitiez des monuments depuis votre canapé ? Grâce à des dispositifs numériques et à la réalité virtuelle, des visites s’offrent à vous, sans attendre.
Après avoir protégé la population des bombardements, la citadelle Vauban à Neuf-Brisach abrite à présent des bombes de peintures et les oeuvres d’artistes contemporains reconnus. Le site exceptionnel inscrit depuis dix ans au Patrimoine mondial de l’Unesco accueille depuis juillet le Musée des arts urbains et du street art (Mausa).
Une consécration
Dans cette partie de la citadelle, qui abritait pendant la guerre un hôpital militaire Allemand, près d’une quinzaine d’artistes habitués aux murs des villes européennes se sont appropriés les casemates mises à disposition par le musée. D’autres sont annoncés en résidence, comme Cranio lors des Journées du patrimoine. Street art et musée. Loin d’être antonymes, il s’agit plutôt d’une consécration, « d’une reconnaissance », assure Clémentine Lemaître, la directrice du Musée. « C’est une histoire de mur », image l’artiste Jérôme Mesnager. Et des
murs, ce n’est pas ce qu’il manque : Plus de 1 200 m2 sont proposés aux artistes dans deux kilomètres de galeries. « Il a fallu tout de même au street art attendre 50 ans pour qu’il y ait un musée », s’étonne encore Clémentine Lemaître. Dans les différentes casemates, du graff, de la photo, mais toujours le souci de sublimer le patrimoine. Fait du hasard, des dessins sur les murs laissés par des scoots en 1945 ont été retrouvés et conservés. Denis Meyers, Pure Evil, C215... Autant d’artistes en résidence et d’autres sont annoncés, car c’est un musée vivant, en perpétuel mouvement.