20 Minutes (Strasbourg)

Un homme mis en examen dans l’affaire Sophie Le Tan

Un homme a été mis en examen dans le cadre de l’enquête sur la disparitio­n de Sophie Le Tan. L’étudiante n’a pas été retrouvée

- Bruno Poussard (avec G.V.)

Après l’interpella­tion d’un homme de bientôt 58 ans, mis en examen dans la nuit de lundi à mardi, la première prise de parole du parquet devait permettre de lever le voile sur l’enquête consécutiv­e à la disparitio­n de Sophie Le Tan à Schiltighe­im. Partie visiter un appartemen­t le 7 septembre, l’étudiante de 20 ans originaire du Haut-Rhin pourrait être tombée dans un piège. D’après la procureure Yolande Renzi, les témoignage­s de deux autres femmes qui ont préféré ne pas se rendre au même rendezvous ont aidé à identifier le suspect.

« Un profil compliqué »

Arrêté samedi et écroué mardi, le quinquagén­aire s’est tout de suite muré dans le silence malgré des indices « graves et concordant­s » (lire ci-contre). Il habite Schiltighe­im depuis plusieurs années où il vit seul, bien que fréquentan­t quelqu’un. L’homme est également sans profession à l’heure actuelle. Rencontrée­s par 20 Minutes, trois habitantes de son immeuble décrivent un « gars discret », « costaud », qui « ne parle pas » et « pas aimable ». Elles confient un malaise en sa présence : « Il ne répondait jamais aux bonjours. Et dans l’ascenseur, il nous scannait [le regard de haut en bas]. » Christophe Allain, de la police judiciaire, ajoute : « Nous avons affaire à un profil compliqué, qui n’a pas envie d’aider. » L’homme possède aussi de lourds antécédent­s judiciaire­s. Condamné en Côte-d’Or à 15 ans de prison en 2003 pour deux faits de viol, il avait été acquitté en 2001 après la disparitio­n d’une femme survenue en 1987 à Strasbourg, dont la trace n’a jamais été retrouvée. Le procureur a relancé l’appel à témoins. « Le fait qu’il soit sous les verrous peut amener d’autres personnes à se souvenir de détails, a conclu Yolande Renzi. L’instructio­n ne fait que commencer. »

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Mardi matin, au domicile du principal suspect, à Schiltighe­im.

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