Urgent de s’occuper du vieillissement
Le Bas-Rhin va débloquer 4,5 millions d’euros pour les Ehpad
Avec le vieillissement de la population et l’augmentation progressive de la dépendance, la prise en charge des personnes âgées nécessite de plus en plus de professionnels, d’écoute et d’investissements. De facto, dans les Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), la pression sur les soignants est de plus en plus forte, car les exigences augmentent proportionnellement à l’âge des personnes qui y trouvent place.
Equipe de remplacement
Résultat : certains personnels ne se sentent plus capables d’accomplir leur mission tant la tâche est grande et les moyens faibles. « Absentéisme (10 %), congés maladie, la pression se reporte alors plus encore sur ceux qui tiennent bon, s’inquiète Frédéric Bierry, président du conseil départemental du BasRhin. Parallèlement, les aides-soignants, les accompagnants, sont de plus en plus difficiles à trouver car la filière souffre d’une mauvaise image. « On se retrouve dans des situations où des personnes entrent dans un établissement avec des dents saines et quelques mois après ont des abcès », relate Frédéric Bierry. « Une personne âgée n’a eu qu’une seule douche en quinze jours dans un Ehpad », déplore-t-il encore. Aussi, un plan d’urgence est lancé avec 4,5 millions d’euros supplémentaires sur la table. Principale mesure, plus d’écoute auprès des familles afin d’évaluer chaque situation, faire remonter les informations et les difficultés rencontrées. Mais aussi accompagner les professionnels, les soutenir : développer et optimiser les bonnes pratiques, l’un des enjeux étant de réduire la charge administrative des personnels.
Il est également prévu le lancement d’un Hacking Silver Camp, sorte de mobilisation à travers des rencontres de professionnels et acteurs d’horizons divers, pour débattre autour des enjeux du vieillissement et tester collectivement des idées.
Plus spectaculaire, le plan d’urgence prévoit l’expérimentation d’une équipe de remplacement volante. L’objectif étant de répondre rapidement à un manque de personnel ponctuel.
Une quinzaine de personnes devrait composer cette équipe qui « devrait voir le jour en début d’année prochaine, estime Frédéric Bierry, une fois certains obstacles de droits levés », mais cela ne sera qu’une expérimentation…