Le théâtre d’impro peut vous sauver au quotidien
Pour affronter la politique ou Macron, la compagnie La Carpe Haute conseille l’impro
« On improvise tout le temps. C’est ce qu’on fait là en discutant. » En préparant la Coupe de France de théâtre d’impro à Strasbourg ce week-end (lire l’encadré), Cédric Marschal estime avoir changé depuis qu’il s’y est mis. Pas juste parce qu’il en a fait son métier au sein de la compagnie La Carpe Haute. Au quotidien, aussi. Il se sent plus confiant, à l’écoute, capable de dérision. « L’impro, c’est l’art de réagir vite, insiste Fabien Fuhrmann, comédien. Ça aide à avoir des réactions spontanées. Et à briser la glace. » Mais quand la pratique peut-elle être utile ? 20 Minutes a mis les deux comédiens en situation.
Comment réagir en impro si la police vous surprend téléphone au volant ? Fabien Fuhrmann. Je serais tellement gêné que je m’excuserais vraiment beaucoup, au point de les mettre mal à l’aise. Quitte à pleurer. Si Macron vous dit de traverser la rue pour trouver du boulot ?
Cédric Marschal. Je ne lâche pas sa main et je lui demande si on peut traverser la rue en sécurité ensemble. Il faut rendre ce moment unique et intense afin qu’il m’embauche. Créer un lien affectif pour qu’il comprenne qu’il est un homme comme les autres.
Et si Elise Lucet arrive chez vous pour « Cash investigation » ?
C.M. Si elle s’apprête à poser des questions, il faut l’inonder de petites informations, de bêtises pas graves – un peu comme le ferait un enfant – pour la détourner de son sujet et la faire craquer.
F.F. Si tous les comédiens sont nus, ça peut aussi la déstabiliser et retourner la confiance.