20 Minutes (Strasbourg)

« 20 Minutes » part sur des lieux de commémorat­ion

Avant le centenaire de l’armistice du 11-Novembre 1918, direction les vestiges du conflit encore visibles en montagne en Alsace

- Bruno Poussard

Il y a tout juste cent ans, la Première Guerre mondiale touchait à sa fin. Alors, à sept jours du centenaire de l’armistice du 11-Novembre 1918, 20 Minutes vous emmène, baskets aux pieds, à la découverte des vestiges encore visibles en Alsace.

Au Hartmannsw­illerkopf. Dans la région, plusieurs batailles ont éclaté sur les hauteurs du massif. Au Vieil Armand, la plus emblématiq­ue a fait 30 000 morts début 1915. Un Historial franco-allemand a ouvert en 2017, à côté du monument ou des tranchées depuis longtemps visités.

A 965 mètres d’altitude, le Hartmannsw­illerkopf (son nom alsacien) surplombe aussi la plaine d’Alsace. Et la montagne offre de formidable­s vues. « Quand tout se dégage, celle sur les Alpes bernoises est folle »,

Vconfirme Benoît Gandolfi, traileur distingué habitant en contrebas.

Au mémorial du Linge. Connu des cyclistes amateurs de grimpettes, le Collet du Linge héberge un mémorial. Au-dessus d’Orbey, le site a connu l’autre importante bataille de la région. Elle a coûté la vie à 17 000 combattant­s. « Ces batailles duraient quelques jours ou semaines, précise l’historien Philippe Jéhin. Les Allemands étaient bien en place. Les Français n’arrivaient pas à percer et une autre tentative se faisait un peu plus loin. »

A la Tête des Faux. Moins connu, ce champ de bataille au-dessus de Lapoutroie a fait un millier de victimes (fin 1914). Culminant à 1 208 mètres, il est pourtant presque plus riche que les autres en matière de ruines. « Peut-être parce qu’il

VVn’est pas sanctuaris­é », estime Philippe Jéhin. La forêt conserve entre autres stigmates des tranchées, d’anciens cimetières, l’arrivée d’un téléphériq­ue allemand, des abris, une infirmerie, des traces d’obus, des galeries ou tunnels…

Les bunkers cachés. Baskets aux pieds et carte IGN en mains, en forêt, d’autres nombreux lieux perchés recèlent de bunkers. Dans le Sundgau, autour du Donon… Benoît Gandolfi apprécie « le massif de l’Ormont », près de Saint-Dié. Philippe Jéhin, lui, connaît bien les casemates qui offrent « une jolie vue » au-dessus du Bonhomme.

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Dans le sud du massif vosgien, le Vieil Armand a été un champ de bataille.

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