20 Minutes (Strasbourg)

Le Napoli rêve du retour du roi Edi

Edinson Cavani retrouve mardi soir la pelouse de San Paolo, où il a évolué pendant trois saisons et marqué l’esprit des supporters

- De notre envoyé spécial à Naples, Wiliam Pereira

Début août. Le soleil tape fort au pied du Vésuve tandis que le mercato bat son plein. La dernière rumeur en date fait état d’un billet d’avion au nom d’Edinson Cavani au départ de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle et à destinatio­n de Naples, où il a joué de 2010 à 2013. En d’autres termes : Edi va faire son retour au Napoli. Une centaine de supporters se pointent à l’aéroport pour accueillir le retour de leur héros. En vain. El Matador dément la rumeur. « Mais ça prouve à quel point la ville veut le voir revenir », raconte Guillaume Maillard-Paccini, caution italienne d’Eurosport.

Mardi, c’est sûr, il viendra. Le devoir l’appelle. Le PSG et lui ont une mission à remplir : rester dans le coup en Ligue des champions en battant si possible Naples à San Paolo. « Toutes les places ont déjà été vendues depuis longtemps, précise Gennaro, supporter napolitain. Quand le speaker annoncera le nom de Cavani, tu verras que tout le San Paolo criera pour lui montrer qu’on l’aime, qu’on l’attend.Il y a un peu cette idée de séduire pour le persuader de revenir.»

Ça, c’est pour la partie optimiste. Mirko, lui aussi fervent suiveur du Napoli (il a grandi « à 100 m du San Paolo»), ne voit pas le stade faire la cour à son héros déchu (104 buts en trois saisons) pendant 90 minutes, et encore moins dans un match de Ligue des champions presque susceptibl­e de propulser les locaux en huitièmes de finale en cas de succès. « S’il joue, il va être sifflé comme Neymar ou Mbappé, comme n’importe quel membre important d’une grande équipe avant une rencontre de cette ampleur.» Si les avis divergent quant au traitement réservé par la foule au Matador mardi, tous sont au moins d’accord sur un point : «Les Napolitain­s seraient heureux de voir Cavani de retour.»

Un douloureux départ

Ça n’a pas toujours été le cas. Quand Cavani signe au PSG en 2013, il rompt alors avec une grande partie du public napolitain. « Une majorité de personnes au club l’a mal vécu parce qu’il avait prêté fidélité au club. Il y a aussi eu une mauvaise communicat­ion autour de son départ. » Ainsi sont les choses à Naples. On aime et hait sans compter. Puis le ressentime­nt s’estompe. Si son empreinte à Naples est incomparab­le avec celle laissée par Maradona, El Matador a le mérite d’y exister encore un peu. Il a même un rond-point à son nom. En attendant son retour au Napoli, tous les journalist­es cherchent des indices, au point d’agacer l’entraîneur local, Carlo Ancelotti. « Ce n’est pas le moment de parler de mercato. D’autant plus que Cavani, nous allons l’affronter dans quelques jours », a-til pesté au micro de Sky Sport. Et là, l’attaquant risque de ne pas faire de sentiment.

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Cavani, ici couronné par un fan en 2013, a marqué 104 buts pour Naples.

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