Les chercheurs en appellent au mécénat pour le mal de dos
Une campagne de mécénat permet de participer au financement de travaux sur le mal de dos ou la fibromyalgie
A la pointe de la lutte contre la douleur. Seize laboratoires de recherche strasbourgeois s’intéressent aux souffrances comme la fibromyalgie, le mal de dos et autres problèmes chroniques. Dans divers domaines, à l’université, au CNRS, à l’Inserm ou en services hospitaliers. Et ce pour en expliquer les mécanismes, puis les traiter. Après la création d’une école d’excellence, des chercheurs veulent aller plus loin. « La lombalgie chronique est la quatrième maladie la plus invalidante dans le monde », rappelle ainsi Pierrick Poisbeau, professeur des universités.
Pour y faire face, le jeune pôle « Pain initiative » (initiative douleur) a été retenu dans la campagne de mécénat de l’université (Unistra) et des hôpitaux (Hus) dévoilée lundi. Déjà la première en France à lancer une telle collecte en 2010, l’Unistra remet ça. En visant désormais les 50 millions d’euros. Parmi eux, le pôle scientifique sur la douleur, qui espère obtenir 1,2 million d’euros. Pour créer une nouvelle chaire, équipe d’excellence sur une thématique. Ou centraliser une plateforme d’essais cliniques à l’hôpital.
Deuxième collecte
Dans la nouvelle campagne de la Fondation de l’Unistra, 12 autres grands projets ont été retenus. Pour des besoins techniques, d’infrastructures ou de moyens humains. Comme un programme non-invasif de diagnostic et de soin du cancer du foie, par exemple. « Depuis 2010, on a levé une trentaine de millions d’euros à l’heure actuelle », décrit Régis Bello, son président. Atteindre 50 millions d’ici 2022 n’a rien d’impossible. Car tout le monde peut donner*, en choisissant un projet précis ou non. Sur les 2 000 premiers donateurs, les simples citoyens sont d’ailleurs bien majoritaires mais 90 % du montant total provient d’entreprises.
Sur les 3,5 millions d’euros de dons par an en moyenne (face aux 450 millions de budget de l’Unistra et au milliard des Hus), Michel Deneken, président de l’université de Strasbourg, conclut : « Pas question de compenser les manques de l’Etat mais on ne peut plus imaginer l’université sans lien avec le monde socio-économique. » * fondation.unistra.fr