20 Minutes (Strasbourg)

Les cyclistes fuient toujours plus les contrôles

Les policiers voient certains esquiver leurs contrôles

- Bruno Poussard

Il y a celui qui a fini sa route dans une clôture après avoir grillé un feu et tenté d’éviter les forces de l’ordre. Ou celui qui, sans lumières, a chuté sur un policier avant d’abandonner son vélo pour s’enfuir à pied. Comme l’illustre le commandant Cédric Rabet, les policiers ont remarqué une hausse des refus d’obtempérer chez les cyclistes. Selon un comptage lancé en janvier, 5 % des cyclistes désignés pour un contrôle tentent de l’esquiver. « Pour des infraction­s parfois dérisoires, certains prennent alors des risques bien plus grands, complète le chef des unités de circulatio­n et sécurité routière. Pour eux-mêmes, les autres usagers de la route et les policiers. » Avec une autre menace, judiciaire. Là où un cycliste risque au maximum 135 € d’amende pour l’usage du téléphone, le refus d’obtempérer est un délit, passible d’un passage au tribunal et jusqu’à trois mois de prison et 3 750 € d’amende. D’où le besoin d’un rappel des règles selon lui.

Au guidon de son vélo, Myriam a déjà eu affaire aux forces de l’ordre. Elle a sa stratégie : « Je leur ai dit que j’étais kiné et que j’avais des urgences.» Octave, 36 ans, grille parfois un feu s’il n’y a personne. « J’ai conscience que je peux être arrêté », ajoute ce papa.

Directeur de l’associatio­n Cadr67, Fabien Masson encourage au respect du Code de la route. Mais ne veut pas que les cyclistes soient criminalis­és : « S’ils prennent parfois des risques, ils ne sont pas fous non plus. »D’autant que l’accidentol­ogie impliquant des vélos reste stable, d’après la police : 128 en 2017 et 107 depuis début 2018.

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Une opération de contrôle, lundi.

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