Le «Green Friday» s’invite vendredi
Recyclage, réparation, don ou échange, plusieurs actions citoyennes et solidaires répondront au « Black Friday »
Venu d’outre-Atlantique, le « Black Friday » a pris ses habitudes en France. A cette occasion, en 2017, les géants du e-commerce ont battu leurs records de ventes. Certains voient cette journée de promotions comme un symbole de la surconsommation aux effets dévastateurs pour l’environnement. Le « Green Friday » est né à l’impulsion du réseau Envie, historique de l’économie sociale et solidaire créé en 1984 à Strasbourg. Plusieurs initiatives sont prévues dans la ville vendredi.
Vide-greniers sans argent. Ses initiateurs parlent de « Climate Friday », mais l’idée est la même. Présenter d’autres moyens de consommer. « Surconsommation et surproduction sont nocives pour la planète », présente Colin Wagner, 23 ans. Il est l’un des fondateurs de la branche locale du collectif « Il est encore temps », né sur Facebook après la Marche pour le climat. Il propose un « vide-greniers sans denier ». De 16 h à 20 h au pied du musée d’Art moderne vendredi, chacun pourra déposer objets ou vêtements inutilisés pour repartir avec d’autres, à condition qu’ils soient en bon état.
Ateliers d’entretien. A Koenigshoffen, Envie propose vendredi et samedi après-midi des ateliers pour sensibiliser le public à la réparation, contre l’obsolescence programmée des machines à laver et frigos. « Pour montrer les fragilités des appareils et comment entretenir certaines pièces, précise Amaury Grenot, directeur. On propose de consommer mieux. En rénovant son propre matériel ou en achetant d’occasion plutôt que du neuf. » Le responsable de l’entreprise d’insertion (par la réparation, le recyclage et la revente à bas prix) espère encourager les gens à réfléchir à leur consommation. Bénéfices reversés. « On surconsomme énormément des vêtements et l’industrie textile est une des plus polluantes. » Ce constat est formulé par Céline Schwartz du Relais-Est. A Strasbourg, sa boutique d’insertion Le Léopard (qui collecte, trie et revend des habits à bas coût) ne proposera pas de réduction et reversera 15 % de son chiffre d’affaires à l’association Ethique sur l’étiquette.