La neige de culture pourrait donner du sursis aux stations de ski
Les stations de ski de moyenne et basse altitude sontelles vouées à disparaître à cause du réchauffement climatique ? Le manque d’enneigement naturel, constaté ces dernières années, ne fait que renforcer cette perspective. Une étude scientifique, commandée par le département de l’Isère, et menée, entre autres, par le centre d’études de la neige de Météo-France, montre toutefois qu’en ayant recours de façon importante aux canons à neige, 23 stations iséroises pourraient «maintenir un niveau d’enneigement similaire à celui d’aujourd’hui » jusqu’en 2050.
Quarante-sept millions d’euros de travaux ont été planifiés pour les sept prochaines années, afin que les stations se dotent des équipements nécessaires. Actuellement, 27 % de la surface des domaines de l’Isère est couverte par la neige de culture. Un chiffre qui passerait à 42% en 2025. Ce recours permettrait à certaines stations de limiter la casse. Sans ces investissements, l’impact serait important. Lors des pires saisons, la skiabilité moyenne tomberait à 29% dans les années 2050, contre 57 % actuellement. Reste à savoir si les domaines pourront supporter financièrement de tels investissements. D’après le volet économique de l’étude, «les petites et moyennes stations qui s’équipent auront à réinvestir 50% de leur chiffre d’affaires sur les cinq prochaines années », indique Samuel Morin, directeur du centre d’études de la neige.