Le centre de traitement des amendes de Rennes a bien du mal à verbaliser
C’est un endroit plutôt secret où défilent des milliers de photos prises, chaque jour, par des radars automatiques. Mais avec les « gilets jaunes », le centre national de traitement des infractions routières de Rennes connaît une baisse d’activité. En cause ? La dégradation de radars, brûlés ou vandalisés. D’après le ministère de l’Intérieur, « 60 % des radars routiers » de l’Hexagone ont été dégradés.
Bientôt le chômage technique?
Depuis le début du conflit social, les agents chargés de contrôler la qualité des images ont dû écarter de nombreux clichés. « Il y a des moments où on n’a que des images noires, résume une salariée du centre de traitement des amendes. On doit tout rejeter. » D’après nos informations, le taux de refus dépasserait actuellement les 50 %. « Et ça va en se dégradant », poursuit cette salariée. La centaine de salariés peinerait à s’occuper. « On arrive à un stade où on n’a plus de boulot. Dès cette semaine, on risque d’être au chômage technique», concède-t-elle. L’Agence nationale de traitement automatisé des infractions confirme, de son côté, « qu’une part des messages reçus est inexploitable », mais assure que « ce phénomène n’a pas eu pour effet une baisse significative de l’activité du centre de traitement. »
Enfin, le ministère de l’Intérieur aurait décidé de ne pas réparer les radars automatiques avant la fin du mouvement des « gilets jaunes ».