20 Minutes (Strasbourg)

Le centre de traitement des amendes de Rennes a bien du mal à verbaliser

- A Rennes, Camille Allain

C’est un endroit plutôt secret où défilent des milliers de photos prises, chaque jour, par des radars automatiqu­es. Mais avec les « gilets jaunes », le centre national de traitement des infraction­s routières de Rennes connaît une baisse d’activité. En cause ? La dégradatio­n de radars, brûlés ou vandalisés. D’après le ministère de l’Intérieur, « 60 % des radars routiers » de l’Hexagone ont été dégradés.

Bientôt le chômage technique?

Depuis le début du conflit social, les agents chargés de contrôler la qualité des images ont dû écarter de nombreux clichés. « Il y a des moments où on n’a que des images noires, résume une salariée du centre de traitement des amendes. On doit tout rejeter. » D’après nos informatio­ns, le taux de refus dépasserai­t actuelleme­nt les 50 %. « Et ça va en se dégradant », poursuit cette salariée. La centaine de salariés peinerait à s’occuper. « On arrive à un stade où on n’a plus de boulot. Dès cette semaine, on risque d’être au chômage technique», concède-t-elle. L’Agence nationale de traitement automatisé des infraction­s confirme, de son côté, « qu’une part des messages reçus est inexploita­ble », mais assure que « ce phénomène n’a pas eu pour effet une baisse significat­ive de l’activité du centre de traitement. »

Enfin, le ministère de l’Intérieur aurait décidé de ne pas réparer les radars automatiqu­es avant la fin du mouvement des « gilets jaunes ».

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