L’esprit d’Alex Ferguson habite l’entraîneur de Manchester, Ole Gunnar Solskjaer
L’arrivée de Solskjaer sur le banc de United n’est pas sans rappeler les belles heures de Ferguson
C’est ici qu’on fait vibrer les cordes vocales, les jours de match. A l’intérieur du Bishop Blaize, célèbre repaire de fans de Manchester United, à deux pas d’Old Trafford, on mange tranquillement des fish and chips, avant la réception du PSG (20h45). Sur les murs, une légende figure en bonne place, Alex Ferguson.
L’esprit est toujours là
Le manager écossais restera à jamais celui qui a façonné le MU moderne, vainqueur notamment de deux Ligues des champions. Depuis son départ, en 2013, plus rien n’allait. José Mourinho a eu beau apporter une Ligue Europa au club, Man U ne faisait plus rêver. Et voilà que la flamme s’est rallumée en décembre, avec la nomination d’Ole Gunnar Solskjaer. Le Norvégien, ex-attaquant du club connu pour ses entrées en jeu fracassantes, a gagné le respect à vie des supporters en inscrivant le but de la victoire en finale de C1, en 1999. La filiation avec Ferguson est directe, Solskjaer la revendique dès ses premières conférences. « Leur rapport joueur-entraîneur a été l’un des plus forts de l’ère Ferguson », assure Samuel Luckhurst, du Manchester Evening News. Aujourd’hui, les signes d’un retour de «l’esprit Ferguson» sont partout. Déjà, l’Ecossais s’est rendu deux fois au centre d’entraînement, sur invitation de son poulain. Aussi et surtout, Mike Phelan, l’ex-bras droit de « Fergie » jeté dehors en 2013, a été rappelé par Solskjaer pour le seconder. « Il est comme un gardien de certaines valeurs », précise Samuel Luckhurst. Sur le terrain, le jeu offensif a également fait son retour. « Il s’agit de toujours croire en nous, assure le coach norvégien. Si vous demandez aux autres managers qui ont joué contre les équipes de sir Alex, le rythme et le tempo à suivre étaient fondamentaux. » Le plus beau dans tout ça, c’est que la magie opère. MU a gagné 10 matchs sur 11 sous les ordres de son nouveau mentor. Il faudra voir si tout ça survit à l’épreuve du feu. La double confrontation face au PSG, avec deux matchs face à Chelsea puis Liverpool entre l’aller et le retour, valent cher pour Solskjaer, bien décidé à s’installer durablement sur le trône.