20 Minutes (Strasbourg)

Prison ferme pour le frotteur du métro

- Marie de Fournas

Du frotteur du métro parisien, on ne gardera que l’image d’un homme qui conserve, dans le box des prévenus, la tête baissée. Lundi, à la demande des parties civiles et pour «garantir la sérénité des débats», le procès d’Ali MD Fajor devant le tribunal correction­nel de Paris s’est déroulé à huis clos.

Originaire du Bangladesh, où vivent sa femme et ses enfants, l’homme de 40 ans était jugé pour agression sexuelle sur trois mineures âgées de 12 à 14 ans et une jeune femme de 24 ans. Des actes commis entre juin et décembre avec, à chaque fois, le même mode opératoire : «Vers 8h35, des heures de pointe, sur la ligne 5 entre les stations Gare-duNord et République, le cuisinier repérait ses victimes sur le quai, montait avec elles dans le métro et en a même suivi certaines », a indiqué l’avocate des victimes. Profitant de la foule, il procédait à des attoucheme­nts sur leurs seins et leur entrejambe. Ali MD Fajor aurait pu continuer à agir si l’une de ses victimes n’avait pas eu le courage de le suivre pour voir son visage, puis porter plainte. Il a été arrêté mi-janvier. A l’audience, il a « simplement donné des explicatio­ns en lien avec sa solitude et une frustratio­n sexuelle», a expliqué son avocat, fustigeant une expertise psychiatri­que insuffisan­te.

Ali MD Fajor a été condamné à deux ans de prison, dont un an avec sursis et mise à l’épreuve durant trois ans. Une peine assortie d’une obligation de soins. Insuffisan­t aux yeux de la mère de l’une des victimes. Mais c’est toutefois plus sévère que contre un simple frotteur, a précisé la présidente.

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