«Je sers de punching-ball»
La policière Linda Kebbab a reçu sur Twitter des menaces de mort et de viol
« J’utilise Facebook depuis longtemps, essentiellement pour un usage personnel, et je me suis inscrite sur Twitter en mai 2018, dans le cadre de mes activités professionnelles et syndicales, raconte Linda Kebbab, déléguée nationale au sein du syndicat Unité SGP Police FO. J’ai été confrontée aux cyberviolences une première fois en septembre 2018. Après les déclarations de Yann Moix à l’égard des policiers, je lui ai répondu de façon assez sèche lors d’une intervention télévisée. Mon passage a été relayé sur la page Facebook de mon syndicat. Dans les commentaires sous cette publication figuraient des menaces de mort et de viol. Après avoir discuté avec mes collègues du syndicat, nous avons décidé de saisir la justice. Contrairement à ce qui est prévu pour les fonctionnaires de police, je n’ai pas eu droit à une assistance juridique ni au soutien de mon administration dans le cadre de cette procédure. Pour que l’enquête avance, on a dû insister, appeler à plusieurs reprises pour savoir où en étaient les investigations. Finalement, le procès a eu lieu début février [l’auteur des menaces a été condamné à quatre mois de prison ferme et à 1000 € de dommages et intérêts].
Une administration indifférente
L’essentiel des insultes et menaces que je reçois sur les réseaux sociaux sont liées à mon genre. On me traite de “pute”, de “salope” qu’on “aimerait voir crever en direct”. Je n’ai pas le souvenir que des menaces similaires aient été prononcées à l’égard d’un syndicaliste masculin. J’ai aussi le sentiment que les discours haineux vis-à-vis des représentants de la police se sont libérés. Dès que je tweete, je sers de “policier punching-ball” aux internautes, et ça s’est intensifié avec les “gilets jaunes”. Je suis flic, ce n’était pas la première fois qu’on me menaçait de mort. Mais jamais en ligne. Ça a eu un impact concret, notamment dans les transports. Je suis davantage sur mes gardes quand on me dévisage dans le métro. Je limite mes trajets dans Paris. J’évite en revanche de trop en parler avec mes proches. J’essaie de les protéger et j’estime que je suis en mesure de me défendre. Ce qui me dérange le plus, ce n’est pas l’angoisse générée par ce harcèlement, c’est surtout l’inaction de mon administration : je n’ai eu aucun mot de soutien, aucun appel, rien. J’ai le sentiment que notre employeur est complètement indifférent au sort des policiers menacés en ligne, mais aussi sur le terrain. Je me suis posé la question de l’utilité de mon compte Twitter. Et j’ai décidé de me protéger. Je ne lis plus les commentaires et j’ai récemment téléchargé une application de modération des commentaires. C’est dommage, parce que ça nuit au débat.» En plein hiver, la Corse en proie à de violents incendies. Une série d’incendies, attisés par des vents violents, ont ravagé près de 1 500 ha de végétation dans la nuit de samedi à dimanche en Corse. La préfecture évoque notamment un hiver particulièrement sec et des pratiques d’écobuage.
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