Le deuxième départ sera le bon
S’il y a erreur sur l’orientation, pas de panique, des solutions d’aiguillage existent en cours d’année
On peut tous se tromper. Une réorientation réussie passe souvent par ce qui s’appelle une rentrée décalée, entre janvier et mars, dernier délai. Concrètement, il s’agit simplement de rejoindre un cursus à partir du deuxième semestre. « La formule la plus répandue est celle du calendrier aménagé. Le rythme est intense, prévient Camille Lorgnier, rédactrice pour le site diplomeo.fr, et parfois les cours durent jusqu’à l’été. » Mais à la fin de l’année scolaire, l’étudiant aura rattrapé le premier semestre et validé le second. Autre possibilité assez fréquente, « suivre les cours de manière normale avec un semestre de décalage ». Les élèves qui opteraient pour cette option suivront donc le deuxième semestre en premier, puis bénéficieront des cours du premier semestre à partir de septembre avec les nouveaux entrants, et ainsi de suite jusqu’à être diplômés en février. Attention, tous les établissements ne proposent pas de rentrée décalée. « La problématique se pose très tôt dans l’année. Dès le mois de novembre on a un calendrier de réorientation possible, et nous recevons un catalogue des formations éligibles », indique Ferroudja Kaci, conseillère au Centre d’information et de documentation jeunesse (CIDJ) à Paris. «Le gros de la réorientation se propose à l’université pour ceux qui ont déjà une inscription, mais généralement, ceux qui ont commencé en université veulent aller dans un milieu plus sélectif comme des BTS. Cela reste possible, mais essentiellement dans des établissements privés et souvent en alternance. »
Pour ne pas se planter deux fois de suite dans son orientation, «la première chose à faire est d’en parler à la personne responsable de la formation. Elle sera la plus à même de donner des conseils », suggère Camille Lorgnier. Il est toujours intéressant aussi de se rapprocher de la formation que l’on vise, ne serait-ce que pour savoir si une rentrée décalée est possible, et dans quelles conditions. Car il ne faut pas oublier que cela se prépare. « Il faut avoir joué le jeu du premier semestre », sans sécher de cours et en travaillant, afin de ne pas garder de mauvaises notes sur son dossier insiste Ferroudja Kaci.
« Mais ça peut valoir le coup d’attendre la rentrée d’après, en septembre, à condition d’occuper intelligemment son année. » « Ne pas avoir de trou dans le CV et montrer sa motivation », ajoute Camille Lorgnier. D’autant plus intéressant si l’on s’y prend tard. Une réorientation fin février, c’est échapper à Parcoursup, obligatoire autrement, mais c’est aussi le risque d’avoir peu de choix.
«Il faut avoir joué le jeu du premier semestre. »
Ferroudja Kaci, conseillère au CIDJ