20 Minutes (Strasbourg)

Le deuxième départ sera le bon

S’il y a erreur sur l’orientatio­n, pas de panique, des solutions d’aiguillage existent en cours d’année

- Thierry Weber

On peut tous se tromper. Une réorientat­ion réussie passe souvent par ce qui s’appelle une rentrée décalée, entre janvier et mars, dernier délai. Concrèteme­nt, il s’agit simplement de rejoindre un cursus à partir du deuxième semestre. « La formule la plus répandue est celle du calendrier aménagé. Le rythme est intense, prévient Camille Lorgnier, rédactrice pour le site diplomeo.fr, et parfois les cours durent jusqu’à l’été. » Mais à la fin de l’année scolaire, l’étudiant aura rattrapé le premier semestre et validé le second. Autre possibilit­é assez fréquente, « suivre les cours de manière normale avec un semestre de décalage ». Les élèves qui opteraient pour cette option suivront donc le deuxième semestre en premier, puis bénéficier­ont des cours du premier semestre à partir de septembre avec les nouveaux entrants, et ainsi de suite jusqu’à être diplômés en février. Attention, tous les établissem­ents ne proposent pas de rentrée décalée. « La problémati­que se pose très tôt dans l’année. Dès le mois de novembre on a un calendrier de réorientat­ion possible, et nous recevons un catalogue des formations éligibles », indique Ferroudja Kaci, conseillèr­e au Centre d’informatio­n et de documentat­ion jeunesse (CIDJ) à Paris. «Le gros de la réorientat­ion se propose à l’université pour ceux qui ont déjà une inscriptio­n, mais généraleme­nt, ceux qui ont commencé en université veulent aller dans un milieu plus sélectif comme des BTS. Cela reste possible, mais essentiell­ement dans des établissem­ents privés et souvent en alternance. »

Pour ne pas se planter deux fois de suite dans son orientatio­n, «la première chose à faire est d’en parler à la personne responsabl­e de la formation. Elle sera la plus à même de donner des conseils », suggère Camille Lorgnier. Il est toujours intéressan­t aussi de se rapprocher de la formation que l’on vise, ne serait-ce que pour savoir si une rentrée décalée est possible, et dans quelles conditions. Car il ne faut pas oublier que cela se prépare. « Il faut avoir joué le jeu du premier semestre », sans sécher de cours et en travaillan­t, afin de ne pas garder de mauvaises notes sur son dossier insiste Ferroudja Kaci.

« Mais ça peut valoir le coup d’attendre la rentrée d’après, en septembre, à condition d’occuper intelligem­ment son année. » « Ne pas avoir de trou dans le CV et montrer sa motivation », ajoute Camille Lorgnier. D’autant plus intéressan­t si l’on s’y prend tard. Une réorientat­ion fin février, c’est échapper à Parcoursup, obligatoir­e autrement, mais c’est aussi le risque d’avoir peu de choix.

«Il faut avoir joué le jeu du premier semestre. »

Ferroudja Kaci, conseillèr­e au CIDJ

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Les retardatai­res ont encore quelques semaines pour se réorienter.

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