20 Minutes (Strasbourg)

Les étudiants aussi s’opposent à un 5e mandat

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La perspectiv­e d’un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika ne réjouit pas une partie de la jeunesse algérienne. Après les manifestat­ions de masse de vendredi, puis les cortèges de moindre ampleur dimanche et lundi, les étudiants ont pris le relais de la contestati­on avec des rassemblem­ents à Alger et dans la plupart des grandes villes du pays.

La force des réseaux sociaux

Mardi matin, environ 500 étudiants se sont regroupés à l’intérieur de la fac centrale d’Alger, aux cris de « Non au 5e mandat ! », « Bouteflika dégage! » ou « Algérie libre et démocratiq­ue ». Les agents de sécurité de l’université ont cadenassé les grilles pour les empêcher de sortir.

Dans l’après-midi, ils ont commencé une marche et ont été rejoints par d’autres groupes jusqu’à former un cortège de plusieurs milliers de personnes, au centre de la capitale. Après une phase d’observatio­n du mouvement, la police a finalement fait usage de gaz lacrymogèn­e pour tenter de disperser la foule, et quelques heurts, avec des jets de pierre, ont été signalés. Pour de nombreux observateu­rs, la participat­ion de la jeunesse algérienne est jugée «inédite». «Ils ont répondu à des appels au soulèvemen­t anonymes lancés sur Facebook, précise Nacer Djabi. Les réseaux sociaux sont devenus la première force mobilisatr­ice de l’Algérie.» Ainsi, avec le hashtag « Non au 5e mandat », différents rassemblem­ents hors de l’agglomérat­ion algéroise ont été rapportés. Le site d’informatio­n TSA (Tout sur l’Algérie) a ainsi évoqué les cas des villes de Constantin­e (400 km à l’est d’Alger), Tizi Ouzou (100 km à l’est d’Alger), Ouargla (est) ou encore Annaba, dans le nord-est du pays. D’autres images, authentifi­ées, ont été publiées à Oran.

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