Le sexisme fait très mauvais genre
Les 18-30 ans estiment à 92 % que cette discrimination est un problème
Il y a eu l’affaire Weinstein et #MeToo. Il y a la « Ligue du LOL » et l’enquête #EntenduALaRedac, des collectifs #NousToutes, Prenons la une et Paye ton journal, qui révélait jeudi que 208 rédactions françaises (dont celle de 20 Minutes) sont le théâtre de propos ou de violences sexistes. A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, ce vendredi, nous avons interrogé les 18-30 ans sur le sexisme ordinaire, ce comportement qui infériorise les femmes. D’après une étude exclusive OpinionWay pour 20 Minutes*, sans surprise, 92 % des jeunes considèrent que le sexisme est un problème dans notre société.
Lutter contre les stéréotypes
Est-ce un état de faits avec lequel nous sommes condamnés à vivre ? Non, 78 % des 18-30 ans disent combattre le sexisme, et 80% d’entre eux estiment que leur génération est moins sexiste que celle de leurs parents. Exemple des évolutions de notre société, 87 % des 18-30 ans considèrent comme normal le fait qu’il y ait de plus en plus de pères au foyer. Car c’est sur la répartition des rôles que se ressent le plus le sexisme. A la question du pire préjugé sexiste, les jeunes citent majoritairement le fait de cantonner les femmes aux tâches ménagères et à l’éducation des enfants, et le fait qu’elles soient jugées inférieures aux hommes.
Comment alors combattre le sexisme et faire aller la société dans le sens d’une plus grande égalité entre les femmes et les hommes ? Pour les 18-30 ans, cela ne passe pas par la répression. Ils ne sont que 3 % à penser qu’il faille sanctionner les auteurs d’actes sexistes. Pour 61 % des 18-30 ans, la clé, c’est l’éducation des enfants dès le plus jeune âge. Et 23 % d’entre eux estiment qu’il faut lutter contre les stéréotypes de genre dans les médias et la publicité. * Etude #MoiJeune OpinionWay pour
20 Minutes réalisée en ligne du 28 février au 5 mars auprès d’un échantillon représentatif de 831 jeunes âgés de 18 à 30 ans (méthode des quotas).