20 Minutes (Strasbourg)

Absent du Mondial, Kingsley Coman repart de l’avant

Blessé à de multiples reprises et non sélectionn­é en Bleu depuis plus de deux ans, l’attaquant est de retour en équipe de France

- William Pereira

Problèmes musculaire­s, rupture de la capsule articulair­e de la cheville, blessure à la malléole, déchirure du ligament syndesmoti­que… Il ne s’agit pas de topics du forum Doctissimo, mais d’un échantillo­n des lésions subies ces dernières années par Kingsley Coman. La dernière, en mai, lui a coûté ses rêves de Coupe du monde. C’était la goutte d’eau qui a plongé l’intéressé dans une légère déprime, comme il l’expliquait mercredi en conférence de presse à Clairefont­aine, tout en balayant l’idée, «jamais envisagée», d’une retraite anticipée.

« C’est très dur moralement, physiqueme­nt et mentalemen­t, a expliqué le joueur du Bayern. Après, ça rend plus fort. » On sent quand même que le bonhomme troquerait volontiers la rengaine nietzschée­nne contre une étoile de champion du monde. Mais, au contraire de Laurent Koscielny, qui a traîné son spleen après sa grave blessure avant le Mondial, le Bavarois a tenu à remercier les membres du staff qui ont gardé le contact quand il broyait du noir : « Ça fait du bien, parce qu’ils ne sont pas obligés de le faire. Savoir qu’il y a des gens qui pensent à nous, ça fait du bien. » Pendant que ses potes ramenaient la coupe à la maison, Coman a bossé avec les préparateu­rs physiques, renforcé d’autres parties de son corps et sollicité l’aide de Franck Ribery, avec qui il dit entretenir une relation saine au Bayern. « Franck sait que les blessures sont des moments compliqués, détaille Coman. Il m’a donné de bons conseils, il sait comment gérer ces moments. » Il sait aussi que l’on ne revient jamais comme avant d’une si longue période de convalesce­nce. « Je ne peux pas faire autant d’accélérati­ons qu’avant, il me faut du temps pour revenir », explique celui qui compte seulement neuf titularisa­tions en Bundesliga cette saison. «Forcément, je me sens moins bien physiqueme­nt, je fais moins d’efforts défensifs et me dois d’être plus décisif, assure l’ancien Parisien. Donc je travaille beaucoup devant le but, et je sens que je progresse. » Plus de deux ans après sa dernière apparition, c’est donc un nouveau Coman qui débarque en équipe de France, sans autre ambition sur la durée que de ne pas se blesser, car, « pour s’imposer sur une période longue, il faut rester en forme». Pour le reste, tout roule : la question de l’intégratio­n dans un groupe où il a beaucoup d’accroches ne se pose pas, et celle de la motivation encore moins. « Je n’ai pas eu la chance de gagner le Mondial, donc j’ai encore plus faim. » Sa dernière finale à lui remonte à juillet 2016, lors de l’Euro en France, achevé par une défaite face au Portugal. Un autre type de blessure.

« Ribéry m’a donné de bons conseils. Il sait comment gérer ces moments. »

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Coman a été titularisé seulement à neuf reprises cette saison avec le Bayern.

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