Un travail au sol avant le retour dans l’espace
Il est le dixième Français à être allé dans l’espace. Thomas Pesquet, 41 ans, pourrait d’ailleurs y retourner « très bientôt », avait confirmé la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique Vidal, en janvier.
Tout juste sait-on qu’il pourrait partir dès la fin 2020 ou début 2021, sous réserve de l’accord de la Nasa et du déroulement du planning des missions de l’ISS. « La suite des vols habités, pour nous les Européens, ce serait de décoller avec des nouvelles capsules développées en partenariat avec la Nasa par SpaceX et Boeing, explique Thomas Pesquet à 20 Minutes. Malheureusement, elles ne sont pas encore prêtes. On n’est donc pas capables de donner une date exacte. » En quoi consiste donc son quotidien ? « J’essaie d’anticiper tout ce que je peux anticiper, répond-il. Le reste du temps, je fais ce que fait un astronaute entre deux missions, qui représente 90% de la carrière, c’est-à-dire travailler au sol. »
Un « côté moins glamour »
Exemple, le 22 mars. Depuis le mythique « mission control center » de la Nasa à Houston, Thomas Pesquet, cravate autour du cou, est entré en communication avec ses collègues de l’ISS pour les accompagner lors d’une sortie de maintenance dans l’espace. « Gérer ces deux sorties m’a pris deux mois. C’est beaucoup de travail technique. Ce n’est pas le côté le plus glamour, mais c’est ce que font tous les astronautes entre deux moments plus “marrants” dans l’espace », concède-t-il. Le reste du temps, Thomas Pesquet assure ses fonctions de «représentation», c’est-à-dire répondre aux questions des journalistes, et aussi aux multiples sollicitations qu’il reçoit. « Beaucoup de gens me demandent de les aider pour des parrainages, des préfaces ou des projets éducatifs, pour l’environnement… C’est formidable, mais je ne peux absolument pas les aider tous. C’est très frustrant, mais c’est comme ça », conclut-il.