20 Minutes (Strasbourg)

Christophe­r Walken revient sur ses plus grands rôles

Invité du Champs-Elysées Film Festival, Christophe­r Walken évoque ses rôles les plus marquants

- Caroline Vié

A 76 ans, Christophe­r Walken est honoré au Champs-Elysées Film Festival, qui se tient jusqu’à mardi à Paris. « Je n’ai pas d’enfants, donc j’ai dit “oui” à tous les films qu’on me proposait », confie-t-il à 20 Minutes. L’acteur américain, qui a tourné dans plus de 100 longs-métrages, commente les rôles qu’il a préféré jouer.

Le frère de l’héroïne dans « Annie Hall » de Woody Allen. Dans ce film oscarisé en 1978, Christophe­r Walken incarne le frère un brin psychotiqu­e de l’héroïne, jouée par Diane Keaton. « Je n’ai que deux scènes, mais je crois que ce film a défini ce que beaucoup de réalisateu­rs ont recherché chez moi par la suite. Quand on me voit conduire à toute vitesse le regard dans le vide, on a l’impression que je suis vraiment fou à lier. »

Le soldat traumatisé de « Voyage au bout de l’enfer » de Michael Cimino. L’acteur a reçu l’oscar du meilleur second rôle en 1979 pour ce personnage adepte de la roulette russe. « Ce film est celui qui m’a fait connaître dans le monde entier. J’en garde le souvenir d’un tournage intense. Je dois aussi à Michael Cimino d’avoir rencontré Isabelle Huppert. Elle était une gamine qui déjà, dans La Porte du paradis, avait un talent ahurissant. » Le souteneur de «Tout l’or du ciel» de Herbert Ross. Cette comédie musicale de 1981 permet à Christophe­r Walken de déployer ses étonnants talents de danseur. «La danse est ma passion. C’est grâce à ce film que Spike Jonze m’a proposé de mettre au point et de jouer dans le clip de “Weapon of Choice” de Fatboy Slim. C’est l’un de mes plus beaux souvenirs parce qu’on voit que j’ai le sens de l’humour, bien que j’aie joué beaucoup de rôles de fou. »

Le parrain de «The King of New York » d’Abel Ferrara. Ce gangster charismati­que a marqué sa première collaborat­ion avec Abel Ferrara, qui l’a dirigé ensuite dans The Addiction, Nos funéraille­s et New Rose Hotel. « Travailler avec Abel Ferrara était une aventure. Pour The King of New York (1990), on a tourné dans la prison de Sing Sing puis sur un toit newyorkais, où j’ai dû jouer une scène de douche dans une cabine qu’il avait fait monter exprès sur place. On ne s’ennuyait jamais avec lui. »

Le vétéran de «Pulp Fiction» de Quentin Tarantino. Quiconque a vu Pulp Fiction (1994) se souvient de la tirade de Christophe­r Walken venu rapporter la montre de son meilleur ami décédé au fils de ce dernier. « J’avais huit pages à apprendre mais, comme j’avais déjà joué Shakespear­e au théâtre, cette longueur de texte ne m’a pas fait peur. Les dialogues de Quentin Tarantino sont tellement travaillés que c’est un bonheur de les dire. C’est presque comme de la musique. Mon seul souci était de garder mon sérieux à la fin, quand j’annonce à l’enfant où était cachée la fameuse montre. »

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L’acteur, qui a tourné dans plus de 100 longs-métrages, était vendredi à Paris.

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