L’Europe lui va si bien
L’international Axel Toupane, qui joue à Malaga, n’est «pas obsédé par la NBA»
Fini Denver, La Nouvelle-Orléans ou Milwaukee. Le quotidien d’Axel Toupane s’écrit désormais au sud de l’Espagne, à Malaga. Il y est arrivé à l’été 2019, après la belle Coupe du monde avec les Bleus et cette médaille de bronze historique. « Je ne regrette pas du tout mon choix, ça se passe bien, assure l’arrière-ailier de 27 ans. On est irréguliers en championnat, mais on reste dans nos objectifs. »
« Un rôle assez complet »
Actuel huitième de la Liga, son Unicaja devrait disputer les play-offs en fin de saison, tout comme ceux de l’Eurocoupe. Cette dernière compétition doit servir de tremplin pour retrouver l’Euroligue, la compétition reine sur le Vieux Continent. «Pour y retourner, on peut aussi gagner le championnat, mais je pense qu’on a plus de chance d’aller en finale de l’Eurocoupe », estime le natif de Mulhouse.
Avec l’équipe andalouse, il a disputé quasiment tous les matchs, pour un temps de jeu moyen d’une vingtaine de minutes. Il a pour mission de « défendre, mettre du rythme en attaque et essayer d’apporter de l’adresse, explique-t-il. Un rôle assez complet. » Au niveau statistiques, cela donne en moyenne huit points, trois rebonds et une passe décisive par match, avec quelques coups de chaud, comme contre Galatasaray mi-octobre : il avait alors signé vingt-deux points en vingttrois minutes. «Je suis bien meilleur en Eurocoupe », s’amuse-t-il. Ses performances n’ont d’ailleurs pas échappé au sélectionneur des Bleus. La semaine dernière, Vincent Collet l’a convoqué en vue des premiers matchs de qualification à l’Euro 2021, fin février. Avec Amath M’Baye et Paul Lacombe, il fait partie des rares rescapés de la dernière Coupe du monde.
Une bonne nouvelle en vue des JO cet été ? « Ça donne confiance en soi et on se dit que ça va le faire, mais rien n’est encore fait, tempère Toupane. Il va falloir encore bosser. Là, pour la prochaine fenêtre internationale, il faut aussi rappeler qu’il n’y a ni les joueurs d’Euroligue ni de NBA. » Lui ne fait donc plus partie de la meilleure ligue du monde. Sans pour autant que le rêve américain ne se soit envolé. « Tant que je joue au basket, j’y penserai, mais je ne suis pas obsédé par la NBA», lance-t-il, sans non plus fermer la porte à un retour à Strasbourg, dans le club de ses premières années pro : « Dans le futur, pourquoi pas. »