La série «“H24” est un complément de la révolte médicale»
Dans la nouvelle série médicale de TF1, «H24», Anne Parillaud joue l’une des infirmières Quand j’accepte un projet, cela ne se fait jamais de manière cérébrale, mais exactement comme dans une rencontre amoureuse. Je lis, c’est ma rencontre avec le personn
Adaptée de Syke, série médicale finlandaise à succès, H24, diffusée ce lundi à 21 h sur TF1, suit le quotidien de quatre infirmières dans un service d’urgences. Anne Parillaud campe l’une d’elles, Gabrielle, cheffe de service qui doit faire le deuil de son mari, dans le coma depuis plusieurs années. Elle donne la réplique à Frédérique Bel, Barbara Cabrita et Florence Coste.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de jouer dans H24 ?
Qu’est-ce qui a fait battre votre coeur pour cette série ?
C’est intéressant d’être un complément de la révolte du monde médical d’aujourd’hui, de montrer ses difficultés à travers un divertissement, de faire réfléchir les gens.
Qu’est-ce qui vous a plu dans le personnage de Gabrielle ?
Elle est assez indéfinissable. Secrète et mystérieuse, elle cache ses émotions, même à elle-même. Elle est un peu dans le déni. Elle est autoritaire mais fragile, sévère mais touchante, froide mais dotée d’humour. J’aime beaucoup les personnages à tiroirs.
Elle occupe une fonction normée, avec la rigueur et la codification que cela suppose, mais elle fait les choses à sa manière.
Comment avez-vous préparé ce rôle d’infirmière sur le plan technique ?
J’ai été immergée aux urgences, au côté d’une cheffe infirmière. J’ai pu assister à une sortie en Smur, où vous débarquez chez les gens où se trouve une personne entre la vie et la mort. C’est violent. J’ai vu une opération à coeur ouvert au bloc opératoire.
Ils ouvrent ça comme des portefeuilles et on voit une personne éventrée qui respire. C’est effrayant. A côté de cela, il y a tout le quotidien, les sourires, les plaisanteries. C’est essentiel de voir la bienveillance et le dévouement des infirmières, leur patience. Elles s’extraient d’elles-mêmes et de leur vie pour se consacrer à ce qu’elles font.
Ce rôle marque votre grand retour sur les écrans…
Je suis un peu recluse depuis cinq ou six ans, parce que j’écrivais un roman que je viens de terminer. Je veux réaliser son adaptation et incarner le personnage que j’ai écrit. Ça m’a un peu vampirisée !
Que retenez-vous de l’expérience H24?
C’était très nouveau pour moi. Jusqu’à aujourd’hui, on ne me proposait que des personnages hors de l’ordinaire, une tueuse dans Nikita, un vampire dans Innocent Blood, une reine mère dans L’Homme au masque de fer. Avec H24, pour la première fois, je m’ancre dans la réalité. Je devais donner une vérité, la vérité de ces femmes.
Etes-vous partante pour une saison 2 ?
Si saison 2 il y a, j’y retournerai!