Nouveau coup dur pour le PS

Après l’abandon du candidat socialiste Mathieu Cahn mercredi, pour une affaire de photos érotiques, le maire sortant Roland Ries a apporté un soutien appuyé au candidat LREM, son premier adjoint jusque-là. «J’ai fait le choix de faire confiance à Alain Fontanel », a-t-il annoncé sur Facebook, samedi soir. «Ce n’est pas une surprise, explique à 20 Minutes un cacique du PS. Roland Ries avait déjà pris le parti d’Emmanuel Macron en s’affichant à son premier meeting à la mutualité de Paris en 2016. » Alain Fontanel est souvent présenté comme le dauphin de Roland Ries. Les mots du maire constituent une bouffée d’air frais pour un candidat LREM malmené dans les sondages et desservi par le mouvement de contestation national de la réforme des retraites. «Le soutien de Roland Ries est une étape importante de la campagne », a-t-il reconnu dans un communiqué. Mais, côté socialiste, l’amertume et la colère sont présentes. «J’aurais préféré qu’il ne se déclare pas du tout ou alors au deuxième tour», lâche le socialiste Serge Oehler, dépité. L’adjoint aux sports et aux finances déplore un « manque de loyauté » et le fait savoir : «Il ne nous a même pas contactés pour nous prévenir. Ça fait mal.»

Pour faire passer la pilule, le parti tente de minimiser ce soutien. «Je relève que le maire est dans la posture et qu’il n’a, dans sa déclaration, pas un mot pour les Strasbourgeois et les Strasbourgeoises, déclare Pernelle Richardot, secrétaire fédérale du PS 67, qui parle de «mépris ».