20 Minutes (Strasbourg)

Retraites

- Rémi Vallez

Débats englués, donc recours forcé au 49-3. C’est la petite musique qui se fait entendre dans les rangs de la majorité, alors que les débats sur la réforme des retraites font du quasi-surplace à l’Assemblée. En cause, les milliers d’amendement­s déposés par l’opposition de gauche.

«Ça va devenir inévitable»

L’article 49-3 de la Constituti­on, qui permet au gouverneme­nt d’engager sa responsabi­lité et de faire adopter le texte sans vote, «va devenir inévitable!», a prévenu le député LREM Jean-Baptiste Moreau. L’exécutif, lui, maintient son objectif d’une adoption du projet de loi avant le premier tour des municipale­s, le 15 mars. «Des échanges que nous avons pu avoir avec des députés de la majorité […], il ressort que les débats pourraient être interrompu­s à la fin de la semaine par le recours au 49-3», a dénoncé, lundi, le socialiste Régis Juanico. Ce qui «n’est pas la question aujourd’hui», balayait-on du côté de Matignon, lundi. L’entourage d’Edouard Philippe réaffirme, de son côté, la nécessité d’une adoption rapide du texte. «Il y a urgence à réformer le système actuel, qui est très injuste, prévient un conseiller du Premier ministre. On est en février, le texte est en discussion depuis six mois, c’est un temps suffisant pour l’expliquer aux Français, d’autant que l’extrême gauche montre qu’elle n’a pas réellement envie de débattre.» Le gouverneme­nt espère un vote définitif de sa réforme avant l’été.

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