Un statut qui se vend bien
En complément ou à temps plein, l’activité de vendeur à domicile indépendant (VDI) est flexible, et apporte des garanties
«Lorsque je me suis lancée, c’était pour sortir de mon quotidien à l’hôpital», se souvient Laetitia Peccatte. Depuis 2016, cette aide soignante de 38 ans occupe une partie de son temps libre à faire de la vente directe. A domicile ou par Internet, elle vend pour le compte d’une entreprise partenaire, des produits que l’on ne trouve pas dans les circuits de distribution classiques. Dans le cas de Laetitia, il s’agit de bougies et fragrances. « Même si ce n’était pas ma motivation première, on se prend au jeu du complément de revenus », glisse la trentenaire. Il lui arrive de gagner plus par la vente directe que par son emploi principal à l’hôpital. Laetitia a le statut de vendeuse à domicile indépendante (VDI). « Ce statut créé en 1993 permet de développer à son rythme et sans objectifs de vente, une activité de complément tout en obtenant des droits », explique Jean-Laurent Rodriguez, docteur en sciences de gestion et consultant.
Non délocalisable
L’entreprise partenaire cotise pour la retraite et la Sécurité sociale de ses VDI, à hauteur de deux tiers. Ces derniers ont un contrat de collaboration, et sont rémunérés à la commission. S’ils dépassent, trois années durant, un plafond d’environ 20000 € de revenu annuel, ils sont contraints de s’inscrire à un registre de commerce. Ils sont environ 40% à exercer à temps plein. Que ce soit pour concilier activité professionnelle et vie de famille, se reconvertir complètement, ou simplement gagner un complément de revenus, le métier séduit de plus en plus. Il est souple, non délocalisable et ne force pas à la mobilité. Pour Jean-Laurent Rodriguez, « le statut de VDI répond à la crise du lien social, à la crise du pouvoir d’achat et à la crise provoquée par la mutation des métiers ». On compte aujourd’hui plus de 500 000 VDI en France. Et ce chiffre ne cesse de croître.