Mulhouse, Nancy, Metz... Le suspense reste entier
L’équilibre politique en vigueur dans les grandes villes de la région pourrait être bousculé par les résultats du second tour
Il n’y a pas que Strasbourg dans la vie ! En Alsace et dans le Grand Est, des milliers d’électeurs seront attendus le 28 juin. Tour d’horizon des forces en présence dans les principales villes avant le second tour des municipales.
A Metz, «ça va être très serré». Dans la capitale mosellane, il y aura trois candidats au second tour. Mais celui-ci devrait se résumer à un duel gauche-droite. D’un côté, le socialiste Xavier Bouvet (24,97 %), soutenu par le maire sortant Dominique Gros ainsi que par les écologistes et les communistes ; de l’autre, le sénateur Les Républicains François Grosdidier (29,76 %). Ce dernier a fusionné avec l’ancienne référente départementale LREM, Béatrice Agamennone (6,19 %). » De quoi promettre une belle empoignade fin juin, dont la représentante du RN, Françoise Grolet (11,79 %), ne devrait être qu’un témoin à distance. « Bouvet a le vent en poupe, éclaire un connaisseur du contexte local, mais Grosdidier a de solides réseaux pour attirer les votes communautaires. »
A Mulhouse, Rottner joue gros. La crise du coronavirus a donné une dimension nationale à Jean Rottner, médecin urgentiste. Maire de Mulhouse de 2010 à 2017, il forme cette fois un duo avec sa successeure, Michèle Lutz. La paire était arrivée en tête mi-mars, avec 33,66 % des voix. Fin juin, elle sera engagée dans une quadrangulaire. Face au Vert Loïc Minery (21,96%), allié à la France Insoumise et au PCF, face aussi à la candidate du RN Christelle Ritz (12,07%) ou encore face à Lara Million (20,13 %), candidate non adossée à un parti politique, qui a fait alliance avec Fatima Jenn (7,94%). De quoi modifier l’équilibre du premier tour?
A Nancy, la gauche peut y croire. Le maire sortant et président du Mouvement radical Laurent Hénart (34,70 %) semble mal parti à Nancy. «Il a beaucoup de souci à se faire», confirme une source locale. Car l’alliance signée entre le socialiste Mathieu Klein (37,88 %) et l’écologiste Laurent Watrin (10,24 %) semble dessiner un boulevard à cette union de la gauche. « D’autant plus qu’Hénart a plus ou moins été lâché par André Rossinot, le président de la métropole », ajoute notre spécialiste.