«Un an chez les vieux» fout un coup de jeune au 3e âge
TMC diffuse ce mardi «Un an chez les vieux», qui ausculte avec humour la vie des plus de 70 ans
José, 73 ans, vit sa meilleure vie en éructant les paroles d’Antisocial dans sa chorale dunkerquoise. Jacqueline, 80 ans, ne renoncerait pour rien au monde à barboter seins nus dans la Méditerranée. Yvette, 78 ans, est une star de La Clusaz, où elle vend des doudounes comme les bons boulangers écoulent leurs petits pains. Tous se retrouvent dans un documentaire diffusé ce mardi à 21 h 15 sur TMC : « Un an chez les vieux ».
« Plus cools que les jeunes »
Un titre un brin provocateur, contrebalancé par le sous-titre (« Comment ils sont devenus plus cools que les jeunes »), mais que le réalisateur Emmanuel Le Ber assume parfaitement. « Qu’aurait-il fallu dire ? demande-t-il à 20 Minutes. “Senior”, c’est pas possible, c’est une espèce de pansement qu’on colle et qui ne sert à rien. »
Du haut de ses 47 ans, il l’assure, «la plupart» de celles et ceux qui apparaissent dans le documentaire n’avaient aucun problème avec le mot « vieux » : « Ça les faisait rire. Ils ne sont pas politiquement corrects, ce ne sont pas des moutons. » Effectivement, aucun bêlement à signaler lors des interviews face caméra. En revanche, les bons mots se bousculent d’un témoignage à l’autre. «J’avais remarqué que les vieux étaient de formidables machines à punchlines», explique Emmanuel Le Ber, qui réalise depuis des années des sujets pour « Quotidien » (lire l’encadré). «Il y a entre 13 et 15 millions de vieux en France. Dans la société, personne ne les regarde. » « Un an chez les vieux » remédie donc à la stigmatisation de toute une génération poivre et sel.
«Ils ont tellement de choses à dire, à donner. Je pensais trouver des personnes arrogantes, affirmant que c’était mieux avant… Mais en réalité, ils sont prêts à tendre la main aux jeunes et inversement demandent à apprendre des plus jeunes», résume l’auteur du docu. Le résultat est parfois émouvant, souvent drôle et sans cesse réconfortant. Presque un antidote à la peur de vieillir.