«Plus belle la vie» ne fait plus revivre l’actu
Pour la première fois de son histoire, la série est en décalage par rapport à l’actualité, et cela devrait durer un peu
Cette fois, ça y est, tous les feuilletons quotidiens sont de retour à l’antenne. Après Un si grand soleil et Demain nous appartient, les habitants du Mistral ont repris le cours normal de leur vie au bout de huit (longues) semaines d’interruption. Le retour de Plus belle la vie n’a pas attiré les foules, en rassemblant 2,64 millions de téléspectateurs branchés à leur poste lundi soir, un score en nette baisse par rapport au niveau du mois d’avril.
L’une des marques de fabrique de Plus belle la vie est celle de coller au plus près de l’actualité. Même si, par le plus grand des hasards, les scénaristes avaient proposé une intrigue autour du coronavirus bien avant que l’on parle du Covid-19 dans le monde, la série va s’éloigner de la réalité des téléspectateurs pendant quelque temps, et ce, pour des raisons à la fois techniques et artistiques. En parallèle des histoires amoureuses et policières des protagonistes, Plus belle la vie a poursuivi son intrigue autour des élections municipales, commencée début mars. Mais si le second tour a été annulé en France, tout a pu se dérouler comme prévu dans la réalité alternative du feuilleton.
Il y a trois mois, France 3 diffusait donc les résultats définitifs du scrutin à Marseille, offrant au personnage de Samia Nassri la place d’adjointe au maire. Pour la première fois de son histoire, la série est donc en décalage par rapport à l’actualité.
Face à la crise sanitaire, les scénaristes ont dû s’adapter pour écrire de nouvelles scènes ou en modifier certaines, impossibles à tourner en respectant les consignes gouvernementales. « Pour coller à la réalité en vue du retour à l’antenne fin juin, nous aurions dû écrire début avril. Mais sur quelle base ? Il y avait un risque de décalage. Cela aurait été le pire pour la série », a confié Géraldine Gendre, la productrice de Plus belle la vie, à nos confrères de Puremédias. Il n’est toutefois pas exclu que les répercussions du Covid-19 soient intégrées à la série dans les mois à venir. Pour l’instant, « le public avait envie de retrouver ses personnages et leurs histoires », assure Géraldine Gendre, qui explique aussi qu’il y aura « des références aux conséquences économiques et sociales de la crise dans un second temps. »
L’hôtel Le Céleste sera-t-il déserté de ses touristes ? Le bar du Mistral verra-t-il une baisse de sa fréquentation ? Que les personnages du feuilleton profitent encore quelques mois de la belle vie, cela ne devrait pas durer.
Raisons techniques
« Nous aurions dû écrire début avril. Mais sur quelle base? Il y avait un risque de décalage. » Géraldine Gendre, productrice