Le Covid change les codes de «L’amour est dans le pré»
Avec les mesures sanitaires, la quinzième saison de «L’amour est dans le pré» s’annonce bien différente des précédentes
Il y a ceux dont la main s’engage sur un avant-bras avec le petit frisson du danger. Et il y a ceux qui ne touchent pas le premier soir. La quinzième saison de « L’amour est dans le pré », lancée ce lundi à 21h05 sur M6, ne sera vraiment pas comme les autres. La faute à la pandémie de Covid-19 et aux consignes sanitaires qui se sont invitées dans les rencontres champêtres.
Roméo et Juliette de 2020
«Je ne peux pas te prendre dans mes bras, ce n’est pas l’envie qui me manque. J’espère le faire un jour », dit une prétendante à un agriculteur dans le premier épisode. Ce sont peut-être eux les Roméo et Juliette – ou Roméo et Julien – de 2020, amoureux contrariés par la crise sanitaire. Dès les speed-datings, la présentatrice Karine Le Marchand est là pour rappeler qu’il n’est pas interdit de se toucher. « Mais après, tu mets du gel », explique-t-elle à un agriculteur en joignant le geste hydroalcoolique à la parole. Pour ouvrir leur courrier, agricultrices et agriculteurs étaient chez eux, accompagnés d’une seule caméra, et non réunis dans un même endroit. La production affirme cependant que ce nouveau dispositif a été envisagé il y a plusieurs mois et n’a rien à voir avec les règles sanitaires. Lors des speed-datings, les gestes barrières ont été respectés. Les tête-à-tête ont eu lieu en plein air. « Nous avons passé un test PCR avant chaque tournage et un test sérologique aussi avant le speed-dating, énumère l’un des agriculteurs de cette saison à 20 Minutes. A chaque étape, on nous a donné un stock de masques et de gelhydroalcoolique. » Selon nos informations, tous ont pu être dispensés de porter un masque durant les traditionnels «séjours à la ferme». Mais lors des activités hors de la maison, comme lors des courses au supermarché, les masques étaient évidemment de rigueur et apparaîtront à l’écran.
Et les baisers enflammés, est-ce qu’on les verra? «Bien sûr qu’ils s’embrassent », répond la directrice des programmes chez FremantleMedia, Déborah Huet. « Ils couchent, même. Mais on n’a toujours pas filmé », rebondit Karine Le Marchand en éclatant de rire. Tout n’a donc pas complètement changé au temps du coronavirus.